06 Juillet 2022 À 13:55
L’économie nationale devrait afficher une croissance d’à peine 0,8% au troisième trimestre de l’année en cours, contre 8,7% un an auparavant, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Ce niveau de croissance s’inscrit aussi en léger ralentissement par rapport au deuxième trimestre où elle était à 0,9%. Cette croissance serait tirée vers le bas par la valeur ajoutée agricole qui reculerait de 14,1%, au moment où une hausse de 2,9% est attendue pour la valeur ajoutée hors agriculture. Au cours du troisième trimestre, la demande intérieure resterait modérée, «dans un contexte de poursuite du ralentissement de la consommation des ménages et de l’investissement», note le HCP. Pour le deuxième trimestre, la valeur ajoutée agricole aurait reculé de 16,1%, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 17,5% au cours de la même période de 2021.
La valeur ajoutée hors agriculture aurait connu une hausse de 3,6%, en variation annuelle, au lieu de +2,5% au trimestre précédent. La valeur ajoutée des branches tertiaires aurait progressé de 5% au deuxième trimestre 2022, contribuant pour +2,5 points à la croissance économique globale. La valeur ajoutée du secteur secondaire se serait redressée de 0,8% au deuxième trimestre 2022, en variation annuelle, après avoir régressé de 0,9% au trimestre précédent. Cette reprise aurait été principalement le fait d’une amélioration de la valeur ajoutée des industries manufacturières de 1,1%, attribuable au redressement des activités du textile et au raffermissement de celles des produits pharmaceutiques et du caoutchouc. Le secteur de la construction aurait, pour sa part, poursuivi son ralentissement pour le troisième trimestre successif. Sa valeur ajoutée aurait crû de 0,7%, au deuxième trimestre 2022, au lieu d’une hausse de 1,8% au trimestre précédent.
Au deuxième trimestre, l’investissement a poursuivi sa baisse. Sur un an, il aurait reculé de 1,3%, contre une hausse de 7,3% à la même période de 2021. «Cette évolution aurait été, particulièrement, attribuable à la poursuite du mouvement du déstockage des entreprises amorcé au début de l’année, notamment dans le secteur des industries extractives et au ralentissement des investissements en construction». A contrario, l‘investissement en produits industriels se serait légèrement repris, dans le sillage d’un accroissement des importations de biens d’équipement industriel.