06 Octobre 2022 À 17:28
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L’économie nationale devrait rester sur sa tendance baissière cette année. Ainsi, après s’être accrue de 2% au deuxième trimestre 2022 et aurait progressé de 1,8% au troisième, elle devrait se contenter d’un taux de croissance de 1,4% au quatrième trimestre 2022, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). La croissance économique devrait pâtir d’un net repli (-15,8%) de la valeur ajoutée agricole, au moment où la valeur ajoutée hors agriculture s’accroîtrait de 3,3% sur un an. Elle serait particulièrement portée par les branches tertiaires, dont la contribution à la croissance économique globale s’élèverait à +2,6 points, indique le HCP, dans une nouvelle note de conjoncture. Les branches secondaires afficheraient, quant à elles, une progression de 0,7%, avec une atténuation du recul des activités minières et la croissance des activités industrielles qui se maintiendrait.
Cette décélération de l’économie nationale s’inscrit dans un ralentissement prévu de l’activité économique mondiale qui se répercuterait négativement sur la demande étrangère adressée au Maroc. Celle-ci continuerait de se modérer, pour clôturer l’année avec une croissance prévue à +4%, au lieu de +9,6% une année auparavant, selon les prévisions du HCP. La contribution de la demande extérieure nette à la croissance resterait négative et amputerait la croissance d’un point au quatrième trimestre 2022. En revanche, estime le HCP, la demande intérieure maintiendrait son soutien à la croissance économique, portée par une consolidation des dépenses de consommation des administrations publiques.
Pour la consommation des ménages, elle poursuivrait sa progression au quatrième trimestre 2022 au rythme de +2,6%, dans un contexte marqué par une légère inflexion des prix à la consommation, selon le HCP. En contrepartie, les dépenses d’investissement reculeraient «sensiblement» par rapport au troisième trimestre 2022. «Les chefs d’entreprise se montreraient plus prudents face au resserrement des conditions financières et aux perspectives de retournement de la conjoncture internationale», souligne le HCP.
S’agissant du troisième trimestre 2022, le ralentissement de l’activité économique serait dû à la nette contraction (-15,2%) de la valeur ajoutée agricole. Hors agriculture, l’activité aurait légèrement ralenti, progressant de 3,7%, au lieu de 4,2% un trimestre plus tôt, attribuable, en grande partie, à la décélération de la valeur ajoutée des branches secondaires.
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