Économie

Prix à la consommation : l’inflation monte à 1,4% en 2021

La tendance à la hausse de l’inflation se confirme. Après un cycle de deux ans de niveau faible (0,2% en 2019 et 0,7% en 2020), elle monte en 2021 à 1,4%, selon l’indice des prix à la consommation publié par le HCP. Ce qui était attendu, vu la tendance à la hausse des prix à la consommation observée ces derniers mois. Ce trend haussier devrait se poursuivre cette année, puisque l’inflation grimperait à 2,1%, avant de reculer à 1,4% en 2023, selon les projections de Bank Al-Maghrib. Le HCP s’attend, quant à lui, à une évolution de l’inflation de 1,8% en 2022.

21 Janvier 2022 À 12:00

L’année dernière a-t-elle sonné la fin de l’inflation basse ? Après un cycle de deux ans de niveau faible (0,2% en 2019 et 0,7% en 2020), l’inflation monte en 2021 à 1,4% soit le double du niveau observé l’année précédente, selon l’indice des prix à la consommation (IPC) publié par le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

L’indicateur annuel d’inflation sous-jacente (qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics) s’est, quant à lui, établi à 1,7%, selon le HCP. Ce qui était attendu, vu la tendance à la hausse des prix à la consommation observée ces derniers mois que, comme l’a relevé Bank Al-Maghrib (BAM), à l’occasion de la dernière réunion trimestrielle de son Conseil de Bank Al-Maghrib tenue le mardi 21 décembre. «Les données disponibles sur les prix à la consommation font ressortir des hausses sensibles ces derniers mois pour certains produits alimentaires et pour les carburants et lubrifiants». Cette évolution résulte essentiellement, avait expliqué la Banque centrale, des pressions externes liées à la flambée de leurs cours sur les marchés internationaux.

Ce rythme d’évolution devrait se poursuivre et même s’accentuer cette année, mais l’inflation «devrait rester à des niveaux contenus», avait rassuré BAM. Elle grimperait à 2,1% en 2022, avant de reculer à 1,4% en 2023, selon les projections de Bank Al-Maghrib. Le HCP s’attend, quant à lui, à une évolution de l’inflation de 1,8% cette année. Pour ce qui est de la composante sous-jacente de l’inflation, elle a connu une nette accélération, selon BAM, puisqu’elle est passée de 0,7% en moyenne au cours du premier semestre 2021 à 2% au troisième trimestre et à 3,3% en novembre. Elle devrait ressortir, selon BAM, à 1,7% sur l’ensemble de 2021 et se situer à 2,7% en 2022 avant de revenir à 1,8% en 2023 «avec la dissipation prévue des pressions externes».

Pour 2021, la hausse l’IPC est la conséquence de l’accroissement de l’indice des produits alimentaires de 0,8% et de celui des produits non alimentaires de 1,8%. Les variations enregistrées pour les produits non alimentaires vont d’une baisse de 0,2% pour les communications à une hausse de 5,9% pour les transports. Par ville, les hausses les plus importantes de l’IPC annuel ont été enregistrées à Béni-Mellal avec 2%, à Casablanca (1,9%), à Settat (1,7%), à Marrakech et Safi (1,6%), à Errachidia (1,5%), à Meknès (1,4%) et à Kénitra, Rabat, Tanger et Al-Hoceïma (1,3%). En revanche, les hausses les plus modérées ont été enregistrées dans les provinces du Sahara, à savoir Laâyoune (0,4%), Dakhla (0,6%) et Guelmim (0,7%).

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