23 Février 2022 À 15:17
Plusieurs sujets sont abordés grâce au talent et aux mains créatrices de onze jeunes artistes sélectionnés par la Carte Blanche octroyée à Mahi Binebine. Chacun d’eux nous plonge dans un univers où il questionne le sujet qui le préoccupe et qu’il estime mettre en avant par le biais de son art. D’un univers à l’autre, on découvre la prolifique créativité de ces jeunes, que chacun d'entre eux met en relief avec la matière de son choix et qui représente sa sensibilité plastique. Comme le souligne Abla Ababou, c’est «plus qu’une exposition, cette Carte Blanche à Mahi Binebine est un véritable parcours initiatique où l’art bouscule nos réalités». Une diversité de sujets qui nous infligent une réflexion profonde sur tout ce qui nous entoure, et ce par le biais de jeunes artistes, dont l’œil observateur a pu capter des thématiques qui intéressent tout un chacun. «Ce qui m’interpelle chez ces jeunes que j’ai choisis, dont sept filles et quatre garçons qui étaient pour moi les meilleurs entre les 50 dossiers reçus, est le fait qu’ils reviennent aux fondamentaux ; c’est-à-dire le dessin, la peinture, la sculpture.
Car, pendant de longues années, nous avons eu la folie des installations, dont certaines étaient presque rigolotes. Donc, ces jeunes reviennent à la peinture. Ce n’est pas des idéologues de l’art, mais des artistes», précise Mahi Binebine. Une sélection très pointue, puisqu’elle nous plonge dans une richesse artistique qui dépasse, parfois, l’imaginaire. On passe de l’un à l’autre, comme si on se retrouve dans une quête existentielle qui questionne plusieurs maux de notre société actuelle, en passant par la discrimination des femmes, l’urbanisation sauvage, les réminiscences de l'enfance, le retour aux sources, le sentiment d’incompréhension, entre autres, réalisés sur divers supports et avec des styles différents et des matières très percutantes.r>Que ce soit pour Noureddine Ouarhim, Hasnae Elouarga, Sabrine Lahrach, Yasmine Hadni, Oumayma Souali Abouzid, Meriem Ait Tagadirt, Ines El Mansouri, Mounia Dadi, Hamouda Mouzouna , Ilias Elhaddaoui ou encore Saad Nazih, on ne peut qu’être subjugués par les sujets, parfois assez pertinents, qu’ils ont traités avec beaucoup de sens de l’humanisme et la sensibilité des grands artistes.
****************r>Bio de Mahi
Mahi Binebine est né en 1959 à Marrakech où il vit et travaille depuis 2002. Il s’installe à Paris en 1980 pour y poursuivre ses études de mathématiques, matière qu’il enseigne pendant huit ans. Puis, il se consacre à l’écriture et à la peinture. Plusieurs de ses romans sont traduits en une dizaine de langues. Il émigre à New York de 1994 à 1999. Ses peintures font partie de la collection permanente du Musée Guggenheim de New York.