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Lions de l’Atlas : les options réduites de la FRMF pour l’après Vahid Halilhodzic

Alors que l’avenir de Vahid Halilhodzic semble s’écrire loin des Lions de l’Atlas même s’il a qualifié le Maroc en Coupe du monde, Qatar 2022, la FRMF, qui observe toujours le silence absolu sur ce sujet, aura du mal à lui trouver un successeur de standing mondial. Les noms évoqués dans la presse ses derniers temps n’ont pas le profil requis pour prendre en charge la sélection nationale. Rudi Garcia et Jean-Louis Gasset n’ont aucune expérience au niveau de la gestion des sélections. Laurent Blanc a une petite expérience courte avec l’équipe de France, sans résultats tangibles. Même l’hypothèse d’un entraîneur national semble peu évidente puisque le candidat potentiel, Walid Regragui, est engagé avec le WAC sur trois fronts lors de cette dernière ligne droite de la saison.

Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, et Vahid Halilhodzic, sélectionneur national.

12 Avril 2022 À 15:39

L’ère Vahid Halilhodzic pourrait prendre fin plus tôt que prévu. Après avoir réussi à qualifier les Lions de l’Atlas en Coupe du monde, Qatar 2022, et au moment où il doit être conforté dans son poste, les rumeurs de son départ imminent fusent de toute part. La FRMF, qui est son employeur, a le droit de s’en séparer si elle estime qu’il n’est pas l’homme de la situation. Mais faut-il lui trouver un digne successeur ? Les noms évoqués par la presse française, à savoir Rudi Garcia, Jean-Louis Gasset ou encore Laurent Blanc, ne sont pas des profils adéquats. Rudi Garcia et Jean-Louis Gasset n’ont aucune expérience au niveau des sélections.

Miser sur l’un des deux serait un risque insensé à sept mois du coup d’envoi de la Coupe du monde. L’option Laurent Blanc ne serait pas non un bon choix. Son passage en tête de l’équipe de France et sa gestion au sein de Paris Saint-Germain ne plaident pas en sa faveur. En plus, il a eu une longue traversée de désert de quatre ans avant que le club qatari Al Rayyan lui tende la perche et le sort de l’inactivité. Cette expérience a tourné court. L’ancien défenseur des Bleus a été viré en février dernier sans avoir réalisé des résultats escomptés. L’hypothèse de Walid Regragui semble peu évidente en ce moment de la saison.

Engagé sur trois fronts avec les Rouges, Regragui devrait mener son travail jusqu’au bout de la saison afin de permettre aux Rouges d’atteindre leurs objectifs de la saison. Pacifier les relations Vahid-Ziyech et co La campagne anti-Vahid n’est pas due à ses mauvais résultats avec la sélection nationale. Les statistiques plaident en sa faveur : 18 victoires, 7 nuls, 2 défaites, une élimination en quarts de finale de CAN et une qualification à la Coupe du monde 2022. Le bilan est plutôt bon. Le désamour avec une partie du public marocain est venu du fait qu’il a éloigné Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui de la sélection nationale. Un problème que la FRMF pourrait résoudre. Les divergences existent partout y compris au sein d’une même famille. Il ne faut pas courir le risque de tout détruire et commencer à reconstruire à sept mois du Mondial. Le prochain entraîneur a besoin du temps pour mettre en place ses idées. Depuis sa création en 1957, la FRMF a vu passer à la tête du Onze national 43 entraîneurs y compris ceux qui ont assuré l’intérim sans résultats tangibles. À titre de comparaison, l’Allemagne n’a connu que 12 entraîneurs depuis 1908. Les Allemands sont quatre fois champions du monde et trois champions d’Europe.

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