Les médecins du secteur privé reportent leur grève et adressent une lettre au Chef du gouvernement

Les syndicats et associations des médecins du secteur libéral et des cliniques privées ont décidé à l’unanimité de reporter la grève prévue le 20 février, à une date ultérieure qui sera décidée lors de leur assemblée générale. C'est ce qu'a révélé Dr Saïd Afif, président du Collège syndical national des médecins spécialistes privés, dans une déclaration accordée au Matin. Il rappelle que les médecins expriment leur refus du taux de cotisation à l’Assurance maladie obligatoire des indépendants qu’ils estiment inéquitable et espèrent que le ministère de la Santé ouvrira le dialogue avec eux pour échanger sur leurs doléances.

Il a noté, toutefois, que les instances représentatives ont préparé une deuxième lettre à adresser dans quelques jours au Chef du gouvernement pour demander une réunion urgente avec les professionnels de la santé. « Une réunion qui va permettre d’étudier les points qui restent en suspens dans le but d'éviter le recours à une seconde grève », confirme une source syndicale. Celle-ci rappelle, en effet, que la première grève, qui a eu lieu le 20 janvier dernier, avait connu un taux de participation de 80%.

Les grévistes appellent, entre autres, à la révision du décret 2.21.290 qui définit le montant des cotisations destinées au financement de l’Assurance Maladie des indépendants et appellent à ce qu’ils soient traités en tant qu’acteurs principaux de l’assurance maladie qu’elle soit CNSS, CNOPS ou privée. Ils revendiquent également la progressivité des cotisations du début de parcours des jeunes médecins et après l’âge légal de la retraite et déplorent le manque de dialogue avec les parties concernées.

Pour rappel, les syndicats qui appellent à la grève sont, le Collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP), le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), le Syndicat national de Médecine Générale(SNMG), l'Association nationale des cliniques privées (ANCP) ainsi que la Fédération Nationale des syndicats des médecins dentistes du Maroc (FNSMDM).