01 Février 2022 À 16:47
Walid Regragui devra composer avec son effectif actuel jusqu’à la fin de la saison. Le WAC, grand animateur du marché des transferts, est resté muet lors de cette période hivernale des transferts. Le club n’a pas enregistré la moindre arrivée, contrairement aux souhaits de son entraîneur. Le club avait pourtant annoncé en décembre dernier avoir trouvé un accord avec Mohamed El Mourabit et Abdessamad Boutouil du Chabab de Mohammedia. Les deux joueurs ne sont jamais arrivés à destination. Pis encore, ils ont rejoint son éternel rival, le Raja, sous forme de prêt avec option d’achat. Saïd Naciri serait-il devenu soudainement économe et adepte du fair-play financier ? La réponse est non.
Le WAC est tout simplement sous l’interdiction de recrutement de la FIFA. L’instance de football international a cloué le club au pilori en lui interdisant d’enregistrer de nouveaux joueurs tant qu’il ne s’acquittera pas des sommes dues à ses anciens joueurs : Alejandro Gabriel Quintana, William Jebor et Joel Madondo et qui dépassent les 10 millions de dirhams. La FIFA a communiqué la sentence à la Fédération Royale marocaine de football qui l’a de son côté communiquée au WAC. Incapable de payer cette somme à temps, le club n’enregistrera aucun joueur cet hiver. Et même si la FRMF prolonge la date du mercato, le WAC ne pourra pas enregistrer ces joueurs en Ligue des champions qui relève du système de la FIFA.
Naciri est tombé dans son propre pièger>Depuis son arrivée à la tête du WAC, Saïd Naciri a dépensé sans compter pour s’offrir à chaque fois de nouveaux joueurs. Certes, il a réussi à gagner plusieurs titres de la Botola et une Ligue des champions d’Afrique, mais il a aussi mis les comptes du club dans le rouge, bien aidé par la pandémie de Covid-19 qui a causé un grand manque à gagner au club. Si le WAC est dans l’incapacité aujourd’hui de payer les sommes dues à ses anciens joueurs, c’est en grande partie à cause des recrutements en masse opérés ces dernières années. Le hic est que ces joueurs, qui ont obtenu gain de cause à la FIFA, n’ont rien apporté de plus au WAC. Si le club avait un vrai directeur sportif, il n’aurait pas fait ces erreurs qui ont plongé financièrement le club dans le rouge. Pis encore, si le WAC ne paye pas d’ici l’été, il risque de voir la FIFA lui retrancher des points, d’où l’urgence pour Naciri de trouver au plus vite des solutions pour sortir de ce piège qu'il s'est tendu lui-même.r>