Économie

Bientôt un modèle d’évaluation économique des transports en commun

Les modes de transports en commun auront bientôt un modèle d’évaluation économique et sociale. Ce dispositif, dont la conception et le développement ont été confiés à la société publique d’ingénierie CID, devra mettre en relief les différents avantages et coûts de manière à ce que l’État puisse s’assurer que les partis d’aménagement et d’exploitation des réseaux de transport proposés utilisent efficacement les ressources économiques qui sont nécessaires à leur réalisation et que le prélèvement sur celles-ci soit justifié par des avantages rendus en proportion.

Selon le ministère de l’Intérieur, la dimension économique occupe une place centrale dans la planification urbaine et la mise en place d’un modèle d’évaluation économique et sociale des projets de transport en commun, notamment les réseaux d’autobus et de Tramway.

17 Mars 2022 À 14:37

C’est fait. Le département de l’Intérieur a retenu la société d’ingénierie pluridisciplinaire CID pour le développement d’un modèle d’évaluation économique et sociale du transport public au Maroc. Coût de ce marché : un peu plus de 2 millions de DH. Le modèle à concevoir devra tenir compte de l’ensemble des coûts et avantages, en fonction de la taille des villes. Selon l’Intérieur, l’évaluation économique des réseaux d’autobus et de tramway doit aboutir à un modèle de calcul économique et doit donc mettre en relief les différents avantages et coûts de manière à ce que le ministère puisse s’assurer que les partis d’aménagement et d’exploitation proposés utilisent efficacement les ressources économiques qui sont nécessaires à leur réalisation et que le prélèvement sur celles-ci (que traduisent les coûts engendrés) soit justifié par des avantages rendus en proportion. Le Maroc s’est engagé dernièrement dans un processus de diagnostic et de lutte contre les problématiques de mobilité urbaine, notamment à travers la réalisation des Plans de déplacements urbains (PDU) dans plusieurs villes de différentes tailles dont Casablanca, Rabat, Marrakech, Meknès, Fès et Agadir.

«Dès lors, la dimension économique occupe une place centrale dans la planification urbaine et la mise en place d’un modèle d’évaluation économique et sociale des projets de transport en commun, notamment en ce qui concerne les réseaux d’autobus et de Tramway», souligne l’Intérieur. Au Maroc, comme partout dans le monde, le système de transport en commun est confronté à deux enjeux de la même importance avec des logiques opposées. Il s’agit d’une volonté publique d’assurer un service de transport de qualité (confort, sécurité, fréquences élevées, meilleures dessertes, etc.) avec des prix accessibles à tous et le souci de rentabilité financière qui anime l’exploitant avec une tendance de limitation des dépenses/investissements. Afin de réconcilier ces deux exigences (qualité et rentabilité), les pouvoirs publics sont souvent amenés à prévoir des subventions pour maintenir des niveaux de prix accessibles pour tous et permettant une offre de transport attractive et durable. Rappelons que CID, créée en 1982, est une société publique qui intervient dans les projets de génie civil, de bâtiment, de transport et d’hydraulique. Le cabinet, placé sous tutelle du département de l’Équipement, dispose d’une équipe permanente de 400 ingénieurs et techniciens.

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