14 Avril 2022 À 12:11
L'indice de confiance des ménages (ICM) s’est ainsi établi à 53,7 points, au lieu de 61,2 points enregistrés le trimestre précédent et 68,3 points une année auparavant. Le recul du niveau de confiance des ménages au cours de ce trimestre procède de la détérioration de tous les indicateurs qui le composent, et ce, autant par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année passée.
Evolution des composantes de l'ICM
Les composantes de l’ICM portent sur la perception par les ménages de l’évolution du niveau de vie, du chômage, de l’opportunité à effectuer des achats de biens durables et de leur situation financière.
Ressenti d’une forte détérioration des niveaux de vie des ménages
Au premier trimestre de 2022, 75,6% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 15,7% un maintien au même niveau et 8,7% une amélioration. Le solde d’opinion relatif à cet indicateur s’établit à moins 66,9 points en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année précédente où il était à moins 55,2 points et à moins 50,5 points respectivement.
Au cours des 12 prochains mois, 39,1% des ménages s’attendent à une dégradation du niveau de vie, 43,3% à un maintien au même niveau et 17,6% à une amélioration. Le solde d’opinion sur l’évolution future du niveau de vie est resté négatif moins 21,5 points, contre moins 1,3 points au trimestre précédent et 13,2 points au même trimestre de l’année passée.
Anticipation d’une forte hausse du chômage
Au premier trimestre de 2022, 87,4% contre 4,6% des ménages s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. Le solde d’opinion est resté ainsi négatif et s’est dégradé à moins 82,8 points contre moins 77,6 points un trimestre auparavant et à moins 62,2 points un an auparavant.
Une conjoncture perçue comme défavorable à l’achat des biens durables
Au premier trimestre de 2022, 76,5% contre 9,8% des ménages considèrent que le moment n’est pas opportun pour effectuer des achats de biens durables. Le solde d’opinion de cet indicateur est resté négatif avec moins 66,7 points contre moins 62,8 points au trimestre précédent et moins 61,6 points au même trimestre de l’année précédente.
Perception de la détérioration de la situation financière des ménages
Au premier trimestre de 2022, 48,5% des ménages estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 47,4% déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne et 4,1% affirment épargner une partie de leur revenu. Le solde d’opinion relatif à la situation financière actuelle des ménages est resté ainsi négatif, à moins 43,3 points contre moins 40,4 points le trimestre précédent et moins 34,4 points une année auparavant.
Quant à l’évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, 56,9% contre 6,0% des ménages considèrent qu’elle s’est dégradée. Cette perception reste ainsi négative, avec un solde d’opinion de moins 50,9 points contre moins 49 points au trimestre précèdent et moins 47,4 points au même trimestre de l’année précédente.
S’agissant de l’évolution, au cours des 12 prochains mois, de leur situation financière, 24,9% des ménages s’attendent à son amélioration, 16,6% à sa dégradation et 58,5% à son maintien au même niveau. Le solde d’opinion de cet indicateur s’est ainsi établit à 8,3 points contre 15,1 points un trimestre auparavant et 21,2 points un an auparavant.
Evolution d’autres indicateurs trimestriels de la conjoncture
L’enquête fournit également des données trimestrielles sur la perception des ménages relatives à d’autres aspects des conditions de vie. Il s’agit en particulier de la capacité des ménages à épargner et de l’évolution des prix des produits alimentaires.
Perceptions pessimistes de la capacité future des ménages à épargner
Au premier trimestre de 2022, 13,9% contre 86,1% des ménages s’attendent à épargner au cours des 12 prochains mois. Le solde d’opinion relatif à cet indicateur est resté négatif, à moins 72,2 points au lieu de moins 69,5 points au trimestre précédent et moins 60,8 au même trimestre de l’année passée.
Sentiment d’une forte hausse des prix des produits alimentaires :
Au premier trimestre de 2022, 98,1% des ménages déclarent que les prix des produits alimentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois contre 0,2% seulement qui ressentent leur diminution. Le solde d’opinion est ainsi resté négatif, à moins 97,9 points, après avoir été de moins 95,9 points un trimestre auparavant et moins 74,1 points une année auparavant.
Au cours des 12 prochains mois, les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 76,9% des ménages contre 2,8 % seulement qui s’attendent à leur baisse. Le solde d’opinion est ainsi resté négatif, se situant à moins 74,1 points, au lieu de moins 76,2 points enregistrés un trimestre auparavant et moins 60,2 points une année passée.