Culture

Une odyssée de formes et de couleurs dans «L’Âme Nature» de Naima El Melkaoui

La galerie «Passage à l’art» offre à voir, jusqu’au 17 juin, la nouvelle collection de l’artiste Naima El Melkaoui sous l’intitulé «L’Âme Nature». Toujours avec la nature dans la peau, l’artiste explore cet univers dans toute sa pluralité pour en extraire l’essence pure et généreuse. Suite à cette première, l’artiste Naima est sollicitée dans d’autres espaces et galeries.

Nouvelle collection de Naima El Melkaoui

01 Juin 2022 À 13:52

Avec ses silhouettes dansantes dans une magnifique gestuelle, N. El Melkaoui raconte une nature qu’elle se veut très humaine et bénéfique. Car l’artiste a depuis ses débuts mené un combat contre les violences faites aux femmes, recherchant un lien subtil entre la nature et le corps humain. Selon Christophe Liron, «ces âmes dansantes, implorantes ou revendicatives, représentant des incarnations féminines, sont récurrentes dans l’œuvre de l’artiste». On ne peut qu’être submergé par cette symphonie de couleurs battues dans les chemins tantôt de la figuration, l’abstraction ou le surréalisme pour montrer ce lien entre le visible et l’ésotérique à travers divers supports que l’artiste s’est essayés. Sa célébration de la nature nous transporte dans une belle odyssée de teintes chaleureuses et de compositions poétiques qui ne manquent pas d’attirer l’attention de tout visiteur. Un univers de rêve qui invite à une profonde méditation. Comme le souligne la poétesse et écrivaine, Fatiha Nouhou, «son approche est une inlassable recherche du moi profond des choses, une quête sensuelle d’un dialogue spirituel de l’âme secrète. Ses sujets sont inspirés du corps de la femme incarnant la nature. Car, pour Naima, le corps féminin est le reflet de la Nature.

À travers ses toiles, l’artiste estime démontrer que la Nature représente une âme et que l’Homme a pour devoir de la préserver. C’est aussi une recherche incessante du moi profond des choses, recherche sensuelle d'un dialogue spirituel de l'âme secrète». Et d’ajouter que «ses créatures sont nées du pouvoir de la plume créatrice de Naima, après avoir déclaré sa rébellion, lorsqu'elle s'est réveillée du rêve du silence sur le tumulte de la question, elle s'élève contre la tyrannie de l'angoisse interdite, pour ressusciter dans ses personnages légendaires l'éclat du départ et de l'identification, loin de tout observateur symbolique, exerçant sa douleur et sa joie avec aisance et spontanéité». Cette quête de la nature est, comme le précise Naima, «un aveu conscient de la force de la nature et ces personnages fulgurants ne sont que des âmes chuchotantes, dansantes et parfois, en colère contre leur nature mère».

À noter que la cérémonie d'ouverture de cette exposition s’est déroulée en présence de Mme la maire et quelques personnalités de la ville, ainsi que des artistes et plusieurs médias. Et ce, en compagnie d'une ambiance musicale, où l'artiste a présenté des chansons de sa signature au côté du contrebassiste américain Scott Valton et d'autres musiciens. Rappelons que l'artiste peintre, Naima El Melkaoui, a entamé son parcours professionnel avec une exposition en 1993 à laquelle se sont suivies plusieurs autres au Maroc et en France. Durant sa carrière, elle a expérimenté différentes écoles d'art, entre figuratif, abstraction et surréalisme. Son engagement pour la cause féminine lui a permis d’être sollicitée à réaliser des œuvres pour la Journée de lutte contre la violence faite aux femmes. Ces tableaux furent exposés dans les rues, sur des panneaux publicitaires de la ville de Millau (France) où elle a animé des ateliers collectifs de l’art-thérapie. Ses nombreuses prestations de qualité lui ont valu d’être primée au concours des Cimaises en 2014, organisé par le Galerie Gustave Courbet à Palavas le Flots. Comme elle a reçu un trophée d'honneur à l'Opéra La Comédie de Montpellier, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, en reconnaissance à sa carrière artistique au Maroc et en France.

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