Société

Omicron : Les scientifiques continuent de mettre en garde contre la virulence du variant

La baisse de la létalité de la Covid-19 constatée avec Omicron est due en grande partie à l’immunité acquise par les populations et non pas à la faible virulence du variant lui-même. C’est ce que l’on peut déduire d’une récente étude sud-africaine qui montre qu’Omicron est, certes, moins virulent que le Delta, mais avec un faible taux réduit à 25%. Éclairages avec Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé.

Certes, entre Delta et Omicron, l’infection par ce dernier reste relativement moins grave compte tenu de ses symptômes légers, mais cela ne veut pas dire qu’elle sera sans dégâts.Ph. Sradni

18 Janvier 2022 À 16:27

Certes, entre Delta et Omicron, l’infection par ce dernier reste relativement moins grave compte tenu de ses symptômes légers, mais cela ne veut pas dire qu’elle sera sans dégâts. C’est le message lancé par Dr Tayeb Hamdi et qu’une étude scientifique toute récente vient de appuyer. C’est donc une nouvelle preuve appuyant les voix des scientifiques qui appellent à la forte prudence face à Omicron. En effet, selon une étude sud-africaine, ce variant n’est finalement moins virulent que Delta que de 25%, ce qui laisse entendre qu’il est tout aussi dangereux que l’on pourrait croire. D’après Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, cette étude permet de constater que la létalité faible d’Omicron n’est pas due à sa faible virulence intrinsèque, mais plutôt à l’immunité acquise par les populations.

En d’autres termes, l’expert indique que la faible virulence d’Omicron contribue à 25% seulement à la baisse de la létalité, alors que le facteur de l’immunité acquise, soit via la vaccination, soit via l’infection par la maladie, contribue à hauteur de 75%. Au vu donc de ces nouveaux résultats, l’expert met en garde contre les faux messages qui minimisent la gravité d’Omicron conduisant à un relâchement notamment au niveau des gestes barrières et de la vaccination. Il explique qu’au regard de sa transmission élevée, Omicron va certainement toucher beaucoup de personnes et une bonne partie d’entre elles va développer ce que l’on appelle la Covid longue. «Ce dernier ne fait pas une pression immédiate et critique sur le système de la santé, mais à terme, les personnes pourraient en souffrir», souligne-t-il. L’expert tient à rappeler, pour la énième fois, que la guerre face à la pandémie n’est pas encore finie et que, pour le moment, la vaccination et le respect des mesures barrières, connus de tous, restent notre véritable allié.r> 

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