20 Décembre 2022 À 18:07
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La région de l’Oriental a accueilli en décembre 2022 une mégastructure inédite au Maroc, la première du genre issue d’un partenariat public-privé (PPP). Il s’agit du City Parc Oujda, un projet de 5 hectares alliant sport, loisirs et culture, porté par le groupe Nation sportive. L’entreprise a investi 25 millions de dirhams pour donner vie à cet espace aménagé dans l’ancienne gare d’Oujda, et dans lequel la région avait déjà investi plus de 80 millions de dirhams.
«City Parc Oujda est la concrétisation du premier PPP dans le domaine du sport et du fitness au Maroc et, heureux hasard, il se fait dans la première gare du Maroc qui date de 1912», déclare au «Matin» Jonathan Harroch, PDG du groupe Nation sportive. «110 ans après, notre projet a permis de transformer cette ancienne gare et de lui redonner vie, à la fois par le biais de la jeunesse et par le véhicule du sport», ajoute-t-il. Pour lui, ce PPP s’inscrit en ligne avec les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI relatives à la régionalisation avancée et à l’accès au sport pour tous, et représente un signal fort pour dupliquer ce type d’initiatives novatrices. «On trouve ce genre d'espaces multidisciplinaires en Europe et ailleurs, alors pourquoi pas au Maroc ?» lance le dirigeant qui préside aux destinées du Groupe depuis plus de 15 ans.
Le club regroupe sur ses 55.000 m² une multitude d’espaces dédiés à différentes disciplines sportives (football, basketball, volleyball, arts martiaux, fitness…), mais aussi un cinéma de 200 places, des espaces de restauration d’une capacité de 1.000 places, un espace de jeux, un musée, une piscine, des espaces 100% femmes ainsi que des espaces verts et de détente. «City Parc n’est pas une simple infrastructure sportive, c’est un espace de vie mis en place par et pour les Oujdis», souligne Jonathan Harroch. Ce n’est pas non plus un exploit, tient-il à préciser. Il s’agit tout simplement d’un enchainement logique dans le développement du sport de proximité. Élargir les horizons, grandir, repousser les limites… en sont les maîtres-mots. Démocratiser le sport aussi. «La pandémie de la Covid-19 a eu le mérite de rapprocher les familles et on a vu que les enfants voulaient partager des choses avec leurs parents. Et quoi de plus noble que le sport pour se retrouver et partager des moments conviviaux dans ce qu’on appelait chez les riches un country club et qu’on appelle aujourd’hui un parc», relève le PDG de Nation sportive.
Par ailleurs, ce modèle économique sans précédent au Maroc comporte aussi un impact socio-économique pour la ville et ses habitants. Au-delà du fait d’offrir aux habitants d'Oujda un espace de loisirs et de détente, le City Parc générera de l’emploi et permettra de dynamiser l’économie de la ville. En outre, il offre d’accueillir, à titre gracieux, les enfants qui sont à l’école aux horaires creux pour qu’ils puissent s’initier aux différentes disciplines. «Ainsi, nous accompagnerons la feuille de route du ministère de l’Éducation et du sport», commente le responsable dont le projet a été justement inauguré par le ministre en charge de ces deux départements, Chakib Benmoussa. «Faire renaître les installations sportives dans les villes est une mission que nous voulons assumer en collaboration avec les élus des 12 régions. Aujourd’hui, nous avons inauguré le premier espace sportif qui, en réalité, est un laboratoire national et la preuve que cela marche dès lors que l’intelligence collective et le sens de l’intérêt général est présent», avait déclaré Jonathan Harroch à l’occasion de l’inauguration de City Parc Oujda le 12 décembre dernier. Une fois en marche, a-t-il poursuivi, ce modèle pourra être dupliqué à travers tout le Royaume, offrant ainsi aux zones les plus reculées la possibilité d’accéder à une infrastructure sportive des plus complètes. «Notre pays regorge de potentiels qui ne demandent qu’à briller en leurs donnant les moyens d’accéder aux installations sportives qui souvent existent, mais ne sont pas en état d’être exploités en toute sécurité», assure le dirigeant qui ambitionne de mettre en place un écosystème du sport au service d’une véritable industrie. «Dans cet écosystème, nous aurons une académie de formation pour répondre aux besoins de compétences et de création d’emplois nécessaires, nous mettrons aussi en place un salon de l’entrepreneuriat et de la franchise dans le sport pour répondre aux vocations d’entrepreneurs», annonce-t-il.