16 Février 2022 À 16:47
C’est un plan d’action socio-économique très ambitieux que le conseil communal de Salé aspire à élaborer pour les cinq prochaines années. Élu en septembre dernier, le maire de Salé, Omar Sentissi, a choisi pour l’élaboration de ce plan d’action local (PAC) de mener de larges concertations avec tous les acteurs concernés. «Nous avons fixé pour priorité d’écouter d’abord la population afin d’élaborer des projets qui répondent à ses attentes. C’est dans ce sens que nous avons opté pour une approche participative qui s’appuie sur la consultation de tous les partenaires dans le but d’élaborer une stratégie qui soit en phase avec l’évolution que connaît la ville et qui constituera une véritable feuille de route pour les cinq prochaines années», explique Omar Sentissi, dans une déclaration accordée au «Matin».
La commune, qui semble décidée à impliquer tous les acteurs concernés, a déjà lancé un appel d’offres pour identifier les associations qui vont travailler de concert avec la commune sur le plan social. «Cet appel à candidatures a permis d’identifier 40 associations»,note M. Sentissi. En ce qui concerne le volet économique, des ateliers de discussions sont prévus au cours des semaines prochaines avec les acteurs économiques et les membres de la Chambre de commerce afin d’identifier les projets à mettre en place. Le maire istiqlalien de la ville affiche par ailleurs sa volonté de capitaliser sur les acquis et de poursuivre la réalisation des projets lancés par son prédécesseur. «L’avènement de la Covid a malheureusement ralenti l’exécution de nombreux projets. Ainsi, 9% seulement des projets lancés par la commune pour la période 2018-2022 ont pu aboutir, tandis que 12% sont en cours de réalisation.
Les autres projets, qui représentent 78%, se trouvent en phase d’étude et de plaidoyer», explique-t-il. Selon le maire de Salé, la commune peine depuis 2018 à honorer ses engagements, à cause d’un déficit important du budget, dû particulièrement à la baisse des recettes fiscales locales et l’arrêt des activités économiques, particulièrement au cours de la période de confinement. Toutefois, ces difficultés ne sont pas pour freiner les ambitions du maire qui prévoit d’identifier de nouvelles sources de financement, autres que le budget de l’État. Mais avant de mobiliser les ressources financières, le maire souligne l’importance d’élaborer des projets à la hauteur de l’exigence d’une population qui dépasse les 1,5 millions d’âmes. «Les concertations actuellement menées aboutiront à l’élaboration de projets qui seront présentés le 2 mai prochain lors d’une grande rencontre qui réunira tous les partenaires.
Le plan d’action de développement sera ensuite adopté au mois de juillet prochain, sachant que nous veillerons en parallèle à ce que cette feuille de route concorde avec le plan de développement régional», nous confie le maire. Si la commune ne dispose que d’un budget de 60 millions de dirhams pour assurer son fonctionnement, le maire table surtout sur l’enveloppe budgétaire dédiée à l’investissement et qui est débloqué au mois d’octobre de chaque année. Raison pour laquelle d’ailleurs le maire accélère la cadence des concertations pour que le plan d’action communal 2022-2027 soit fin prêt avant cette date. «Notre vision repose sur le fait d’adapter le budget aux projets de développement programmés et non le contraire», conclut-il.r>