30 Octobre 2022 À 18:58
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La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) semble satisfaite des nouvelles dispositions du projet de loi de Finances 2023 (PLF) en ce qui concerne le volet Impôts sur le revenu (IS). Ces dispositions, qui seront mises en œuvre de manière progressive pour prendre complètement effet à partir du 1er janvier 2026, faisaient partie des revendications de la Confédération, selon le président de sa commission de la fiscalité, Hakim Marrakchi. Pour le responsable, qui occupe également le poste de vice-président de l’ASMEX, ces nouvelles mesures fiscales, consistant notamment en une unification du taux de l’IS à 20% pour toutes les sociétés réalisant un bénéfice net de moins de 100 millions de dirhams et un taux de 35% pour les entreprises réalisant un bénéfice dépassant ce montant, ne devront pas avoir un impact significatif sur le budget de l’État. Les PME et les TPE seront gagnantes dans cette affaire, a estimé le responsable.
réforme de l’IR figure également sur la liste des demandes de la CGEM. Avec une baisse de la pression fiscale, le coût du travail baisse et on gagne en compétitivité sur ce volet, a-t-il souligné. «Si le travail est trop taxé, il part ailleurs», a affirmé le spécialiste de la fiscalité en mettant en avant les nouvelles réalités du marché du travail. Aujourd’hui, un travailleur peut opérer depuis le Maroc pour le compte d’entreprises à l’international, a relevé M. Marrakchi dans ce sens. r>En ce qui concerne l’élargissement de la base des personnes assujetties à l’IR, le responsable a rappelé que des professions épargnées jusqu’ici vont devoir passer à la caisse pour payer l’impôt sur le revenu. «Certaines de ces professions ont exprimé leur désaccord avec les nouvelles dispositions et la CGEM va débattre avec le gouvernement à ce propos», a souligné le responsable. Dans le même sens, il a insisté sur l’importance de l’équité et de la progressivité des prélèvements.
PLF-2023 : certaines hypothèses sont ambitieuses
Revenant sur les hypothèses d’élaboration du PLF-2023, le responsable de la CGEM a affirmé que certaines d’entre elles sont très ambitieuses, notamment en ce qui concerne l’inflation. Pour y arriver, plusieurs facteurs entrent en jeu. Il s’agit notamment de l’ouverture de la Chine et des prix des produits chinois, a-t-il relevé. En ce qui concerne la croissance à 4%, le responsable a affirmé qu’avec une bonne année agricole, le Maroc pourrait même dépasser cette prévision.
Par ailleurs, M. Marrakchi a affirmé que le Maroc doit rapidement gagner en compétitivité en vue des changements rapides que connaît le monde actuellement et qui se dirige vers une réindustrialisation de l’Occident. Le Maroc doit bien se positionner pour profiter des opportunités que peut offrir un tel changement, estime le responsable. Dans le même sens, il a rappelé que le PLF-2023 a prévu une suppression des avantages fiscaux pour les investisseurs étrangers, d’où l’importance d’améliorer la compétitivité pour pouvoir attirer ces investisseurs. r>Par ailleurs, M. Marrakchi a tenu à rendre hommage à l’État pour les efforts consentis en 2022 pour dépasser la crise générée par la pandémie de la Covid-19. L’année a connu des changements majeurs avec une inflexion à partir du mois d’avril avec la levée des limitations imposées par la pandémie. Plusieurs secteurs, notamment le tourisme et l’événementiel, ont pu être relancés. Toutefois, la hausse des prix a compliqué la mission de plusieurs entreprises qui n’ont pas pu honorer les engagements pris pour la réalisation de certains marchés, a précisé le responsable.