22 Août 2022 À 15:51
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Un peu plus d’une semaine après avoir limogé Vahid Halilhodzic, la FRMF pourrait annoncer le nom du nouveau sélectionneur de l’équipe nationale du Maroc dans les prochains jours. À trois mois de la Coupe du monde au Qatar, Walid Regragui est le préféré de tous. Récemment champion du Maroc et d’Afrique avec le Wydad, Regragui reçoit les éloges au Maroc et au-delà. Originaire de Fnideq, Walid est né en septembre 1975 dans la banlieue parisienne. Son père préfère le voir terminer ses études et décrocher un emploi dans la capitale française, mais Walid est un mordu de foot, qu’il exerce dans les cités de l’Essonne. Le latéral droit entame sa carrière professionnelle avec Toulouse. Au «Téfécé», Regragui réussit la promotion en Ligue 1 et se fait appeler pour la première fois en équipe nationale en 2001. Il a la mission délicate de relever Abdelilah Saber au poste de latéral droit. Mais au terme de la saison, Toulouse est rétrogradé en National (D3) et Walid se retrouve au chômage.
De la Corse à la Cantabrie, de la déception de Tunis à la confiance de Rabat
Sous la houlette de Rolland Courbis, Regragui connaît la stabilité avec l’AC Ajaccio. En Corse, Walid s’épanouit et enchaîne les bonnes performances, dans un club avec des installations amateur. Mais en sélection, la désillusion s’installe avec l’élimination du Mondial 2002 lors de la dernière journée des qualifications et la défaite face au Sénégal à Dakar. Fin 2002, Badou Ezaki fait de Walid Regragui un joueur utile sur et en dehors du terrain. En plus de ses longues enjambées, Walid est chargé de faire le lien entre les «anciens» formés et forgés au Maroc d’un côté et la jeune génération de MRE. Ce mélange savant permet aux Lions de l’Atlas d’atteindre la finale de la CAN pour la première fois de leur histoire. L’image d’un arrière-droit rageur et nommé meilleur joueur du quart de finale face à l’Algérie est gravée dans les mémoires et attire les scouts des championnats majeurs.
C’est le Racing Santander qui s’adjuge les services du Marocain, en profitant de l’aisance de Regragui dans la langue de Cervantes. En Cantabrie, Walid découvre le très haut niveau et ses visites au Camp Nou et au Santiago Bernabeu représentent le sommet d’une carrière remarquable. Malheureusement, le succès n’arrive ni en club ni en sélection et la carrière professionnelle de Walid Regragui se termine au pied des Alpes, sous les couleurs de Grenoble, après un passage compliqué à Dijon.r>Les Lions de l’Atlas ne sont jamais loin et Regragui connaît sa première expérience sur un banc de touche, en tant qu’assistant de Rachid Taoussi. C’est finalement au FUS que la carrière de coach de Regragui est lancée en 2014. Ses premières sorties médiatiques font comprendre à tout le monde que le «jeunot» n’est pas en visite de courtoisie au «Bled», mais qu’il a bel et bien l’intention de s’installer dans la durée. Il est d’ailleurs le seul entraîneur marocain à avoir cumulé plus de 5 ans à la tête du même club. Une hérésie dans la Botola. Il remporte le championnat (2016) et la Coupe du Trône (2014) avec le FUS mais se distingue surtout par son franc-parler.
Début 2020, il rejoint Al Duhail au Qatar avec lequel il est sacré champion, mais se heurte à la réalité de la Ligue des champions d’Asie, en plus des difficultés liées à la pandémie de Covid. L’été dernier, Saïd Naciri tente un coup de poker. Avec un effectif réduit et une interdiction de mercato, beaucoup se demandent comment Regragui pourrait gérer un club avide de titres et dont les supporters n’ont aucune indulgence. Dix mois plus tard, Regragui quitte le WAC avec deux médailles d’or (Botola et Ligue des champions) et une médaille d’argent (Coupe du Trône) autour du cou. Une saison qui le consacre en tant qu’entraîneur à succès. Une particularité qui a fini de convaincre Fouzi Lekjaâ, tout aussi prêt à prendre le pari, pour la Coupe du monde, mais aussi pour le moyen et le long terme. L’avenir dira si le choix a été judicieux pour l’un comme pour l’autre.