01 Mai 2022 À 16:39
C'est un 1er mai célébré au nom du symbolique. Au terme d'une semaine marquée par le suspense autour de l'accord entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, les termes de celui-ci ont été dévoilés samedi 30 avril. Du coup, seuls les «ultras» du mouvement syndical ont pris la peine de se déplacer ce dimanche pour célébrer la fête du Travail. À Casablanca, où sont basées deux grandes centrales syndicales, l'Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du travail (CDT), les célébrations se sont déroulées à minima.
En effet, si l'UMT avait annoncé dans un communiqué que les célébrations de cette année se dérouleront via les réseaux sociaux, en raison de l'avènement de l'Aïd Al Fitr et du maintien des mesures préventives contre la Covid, la CDT, de son côté, a appelé ses adhérents à descendre dans la rue, mais ils n'étaient que quelques centaines (de visu) à répondre à son appel. La Centrale de Miloudi Moukharik (qui avait taclé le gouvernement le vendredi 29 avril par voie de communiqué, avant de signer l'accord le lendemain) a choisi de célébrer le 1er mai cette année sous le slogan «Stop au feuilleton de l'offensive sur le pouvoir d'achat de la classe ouvrière et de toutes les masses populaires». La CDT a, quant à elle, choisi comme slogan cette année «La lutte pour une répartition équitable des richesses plutôt que de régler la facture des crises». À Rabat, le constat est le même.
L'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), le troisième syndicat le plus représentatif, a laissé à ses antennes régionales et provinciales le soin d'organiser des célébrations dans leurs locaux, mais sans défilé ni rassemblement. La branche syndicale du Parti de l'Istiqlal a choisi comme slogan pour les célébrations de cette année «Nous poursuivons la lutte pour instaurer la justice sociale». L'autre syndicat basé à Rabat, l'Union nationale du travail du Maroc (UNTM), n'ayant pas atteint le seuil de 6% nécessaire pour avoir le statut de syndicat le plus représentatif lors des dernières élections professionnelles, a organisé un rassemblement marqué surtout par la présence du secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.r>