Société

Publicité mensongère : Benmoussa tacle les écoles privées

06 Juillet 2022 À 12:09

Le ministre de l’éducation nationale remet de l’ordre dans les publicités des établissements scolaires privés. Dans une note adressée aux directeurs des Académies régionales de l’éducation et la formation, Chakib Benmoussa, attire l’attention sur les contenus des publicités réalisées par les écoles privées. Il appelle ainsi à bannir les messages susceptibles d’induire en erreur les apprenants et leurs parents notamment en ce qui concerne la reconnaissance des diplômes et les services proposés. Les écoles sont désormais tenues de déposer une copie des messages publicitaires aux services concernés des Académies avant de les rendre public. Les directeurs des Arefs auront pour mission de contrôler la véracité des messages publicitaires et de les valider ou les rejeter. Le ministre indique que cette mise au point s’appuie sur l’article 11 de la loi n° 06-00 formant statut de l’enseignement scolaire privé. Cet article stipule en effet que « les publicités concernant les établissements d’enseignement scolaire privé ne doivent comporter aucun renseignement de nature à induire en erreur les élèves et leurs tuteurs sur le niveau culturel et les connaissances requis ainsi que sur la nature des études, leur durée et la nature des diplômes dont ils assurent la délivrance ».

Chakib Benmoussa a indiqué à ce propos que les écoles devront faire prévaloir le principe de transparence avec les apprenants et leurs tuteurs notamment en ce qui concerne la situation réglementaire de l’établissement. De plus, la note du ministre oblige les écoles d’enseignement privé à mentionner la date de leur accréditation ainsi que sur tous ses documents officiels. M. Benmoussa a rappelé également l’obligation pour ces écoles d’utiliser la langue arabe et amazighe dans leurs documents, et ce en conformité avec l’article 5 de la Constitution et la loi organique n° 26-16.

Cette mise au point du ministre de l’éducation nationale intervient dans un contexte de tensions entre les parents d’élèves et les établissements d’enseignement privés suite à la décision de ces derniers de maintenir les frais de scolarité du mois de juillet alors que les cours prennent fin plutôt.

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