30 Mai 2022 À 09:25
Événement majeur du football interclubs sur le continent africain, la finale de la Ligue des champions de la CAF se joue à guichets fermés, ce lundi à 20 h au Complexe Mohammed V, et oppose le Wydad de Casablanca à Al Ahly d’Égypte. Véritable remake de la finale 2017, remportée par le WAC, cette finale 2022 concrétise le travail de toute une saison pour les Rouges et leur entraîneur, Walid Regragui, qui a dû jongler entre le manque de renforts au niveau de l'effectif en raison des sanctions de la FIFA et un calendrier hyper chargé, avec les matchs de la Botola et la Coupe du Trône, pour mener l’équipe au dernier stade de la compétition continentale.
L’objectif pour les coéquipiers d’Achraf Dari sera donc de gagner cette finale pour épingler une troisième étoile sur le maillot de l’équipe et surtout donner du bonheur aux supporters qui attendent ce sacre depuis 2017. Walid Regragui, qui s’est exprimé sur le site de la CAF avant la finale, a dit que «ses hommes avaient fait un travail colossal cette saison, et qu’ils allaient tout donner pour conserver le trophée de la Ligue des champions au Maroc»
. Pour gagner la finale, Regragui pourrait laisser de côté le jeu prudent qu’il a privilégié au cours des derniers matchs de l’équipe et opter pour un jeu plus offensif. L’ancien coach du FUS devrait, entre autres, compter sur sa force de frappe en attaque, notamment Guy Mbenza ou Juvhel Tsoumou. Le doute persiste cependant sur la participation de Zouheir El Moutaraji qui ne s'est pas rétabli à 100% de sa blessure. Walid Regragui penserait même à le remplacer par Reda Jaadi.
Al Ahly, ce Goliath que le WAC veut battrer>La détermination du WAC à gagner la Ligue des champions trouvera face à elle l’expérience de cette équipe d’Al Ahly. En effet, avec 10 titres de champion d’Afrique, le club du Caire, équipe la plus titrée du continent, est un grand habitué des rendez-vous continentaux. Déterminé à décrocher sa 11e étoile, le club cairote ne compte pas revivre le scénario de 2017, où il avait perdu en finale contre le WAC sur ce même Stade Mohammed V. D’ailleurs, plusieurs jours avant la finale, le club égyptien a commencé à mener une guerre psychologique contre le WAC, en protestant auprès de la CAF puis du Tribunal arbitral du sport (TAS) contre la tenue de la finale au Maroc. Même si Al Ahly a été débouté par les deux instances, il a continué à poser ses exigences à la CAF, comme celle de réserver la Curva Nord du Complexe Mohammed V à ses supporters ! Au niveau de l’effectif, l’entraîneur d’Al Ahly, Pitso Mosimane, devrait compter sur l’ensemble de ses hommes, y compris Aliou Dieng, Hamdi Fathi et Amr El Sulaya. Cependant, le défenseur de l’équipe Mohammed Abdel Monem manquera à l’appel pour la finale.
Source : CAF
Walid Regragui fait partie de la nouvelle vague des entraîneurs marocains. Ancien international marocain, Regragui a travaillé en tant qu’entraîneur-adjoint de l’équipe nationale sous les ordres de Rachid Taoussi. Il a ensuite rejoint le FUS qu'il a mené pour le premier titre de Botola de son histoire en 2016 et le titre de la Coupe du Trône en 2014. Il s’est ensuite exilé au Golfe, plus précisément au club Al-Duhail SC, avec qui il a remporté le titre du Qatar en 2020. Fin tacticien et grand meneur d’hommes, Regragui a atterri au WAC en 2021. Et depuis, le club casablancais enchaîne les grandes prestations, que ce soit en Botola, en Ligue des champions ou encore en Coupe du Trône.
En Ligue des champions, le WAC a non seulement produit du bon football, mais il a aussi marqué plus de buts que n’importe quelle autre équipe (20 au total). Sous ses ordres, le WAC a fait l'unanimité, tant au niveau de la qualité de jeu que de l'efficacité. Mieux encore, il a donné au WAC plus de personnalité à l'extérieur, ce qui n'était pas le cas auparavant. En effet, sous ses ordres, le club casablancais gagne désormais plus souvent à l'extérieur. S'il y a une justice dans le football, Regragui et le WAC méritent ce titre. en tout cas, l'ancien joueur du Racing Santander veut devenir le deuxième entraîneur marocain à décrocher la Ligue des champions après Houcine Ammouta, qui a remporté ce titre avec le WAC. C’est peut-être un bon présage pour l’ancien international marocain. Quoi qu’il arrive, l’ancien Lion de l’Atlas a réussi sa saison et peut-être fier de lui et de ses joueurs.
Pitso Mosimane, un habitué des trophées
r>Walid Regragui devra donc contrecarrer les plans de Pitso Mosimane. Déjà vainqueur de trois Ligues des champions, avec les Mamelodi Sundowns en 2016 et les deux derniers avec Al Ahly, en 2020 et en 2021, le Sud-Africain a la possibilité d’entrer encore plus dans l’histoire du football africain. En cas de victoire lundi, pour la quatrième fois dans sa carrière, il égalera le record établi dans cette compétition par son prédécesseur sur les bancs des Diables Rouges du Caire, le Portugais Manuel José. Ce dernier avait remporté les titres en 2001, 2005, 2006 et 2008. Pitso Mosimane, après avoir gagné dans son pays tous les trophées possibles (Championnat, Coupe et Ligue des champions), on peut dire qu’il a réussi son expatriation dans une des Ligues les plus relevées du continent africain, le Championnat égyptien, et avec des supporters parmi les plus exigeants.