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Raja de Casablanca : Rachid Taoussi entre le marteau du beau jeu et l’enclume des titres

Rachid Taoussi a été présenté officiellement lundi par le Raja de Casablanca. L’ancien nouvel entraîneur des Verts arrive avec de grandes ambitions : développer du beau football et gagner des titres. Professionnellement, Taoussi a le bagage nécessaire pour réussir chez les Verts. Mais la réussite au Raja ne dépend pas seulement du savoir-faire d’un entraîneur, mais aussi d’autres facteurs. L’adhésion du public et des joueurs au projet porté par Taoussi sera déterminante dans la réussite ou l’échec de l’ancien entraîneur national.

Rachid Taoussi, entraîneur du Raja, présenté par Anis Mahfoud.

01 Mars 2022 À 15:25

La nomination de Rachid Taoussi a été accueillie avec scepticisme par le public des Verts. Certains se félicitent de sa nomination. D’autres y voient un nouvel échec du bureau dirigeant. Les sceptiques ne remettent pas en cause les qualités de l’enfant de Sidi Kacem, mais pointent du doigt l’absence de projet sportif au Raja. La nomination et le licenciement d’entraîneurs n’obéissent à aucune logique chez les Verts. L’exemple de la nomination de Marc Wilmots est éloquent. Jusqu’à présent, personne ne sait sur quels critères Mahfoud a nommé le technicien belge. Ce flou qui entoure le projet sportif est la plus grande menace pour Taoussi. Les dirigeants du Raja naviguent à vue et vivent au jour le jour. Il suffit d’une ou deux contre-performances pour remettre en cause les qualités d’un entraîneur et lui faire porter le chapeau de l’échec et le jeter en pâture.

Certes, Rachid Taoussi arrive en terrain connu, puisqu’il avait déjà entraîné le Raja entre 2015 et 2016. Les premiers mots de l’ancien coach du MAS attestent son envie et sa détermination de réussir. «Le Raja a une identité de jeu. Je connais l'ADN du club. Je suis imprégné de cette culture. Si Dieu le veut, nous restaurerons cette identité comme nous l'avions fait auparavant, mais cela doit être couplé à l'obtention de titres pour satisfaire les fans». Des propos de Taoussi font ressortir deux ambitions : pratiquer un football alléchant et gagner des titres. Deux grandes ambitions dans un club où la vie d’un entraîneur ne dépasse pas au maximum deux ans.

Un bagage intéressant

Professionnellement, l’ancien entraîneur de l’équipe nationale n’a rien à prouver à personne. Son palmarès parle pour lui : champion d’Afrique juniors en 1997, vainqueur de la Coupe de la Confédération africaine et de la Supercoupe d’Afrique et vainqueur de la Coupe du Trône. L’homme connaît bien la Botola et les compétitions africaines, et pourtant, tout cela n’est pas un gage de réussite. La réussite de Taoussi ne dépend pas que de lui. Elle dépend de tout un environnement qui entoure le club, en général, et du degré d’adhésion des joueurs à la philosophie du coach. Les choix techniques et tactiques les plus pointus ne serviront à rien en l’absence d’une ligne directrice. Un club qui a des projets est un club qui avance. Et pour le moment, aucun projet sportif concret ne se profile à l’horizon. Bonne chance coach.

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