Nation

Réforme du système de santé : comment Akhannouch compte relever le défi

13 Juin 2022 À 16:01

Le gouvernement s'est penché, ces derniers mois, sur une nouvelle vision pour la réforme du secteur de la santé. C'est ce qu'a affirmé le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la séance plénière consacrée aux questions orales, adressées au chef du gouvernement autour de la politique publique de santé. "Pour faire face aux dysfonctionnements dans le secteur de la santé, nous avons élaboré, au cours des derniers mois, une nouvelle vision pour la réforme. Cette vision est basée sur une approche globale qui touche à l'ensemble des domaines, avec une démarche menée aux niveaux régional et local pour améliorer l'accès aux soins, notamment à travers l'établissement d'une carte régionale de la santé", a-t-il affirmé. Dans ce sens, Akhannouch a expliqué que des groupes régionaux de santé seront bientôt mis en place, dont les projets de lois sont prêts, avec une offre complète réunissant l'ensemble des infrastructures de santé pour un parcours clair de prise en charge des patients. Et d'annoncer que chaque région sera dotée d'un centre hospitalier universitaire et que 1.400 centres de santé seront réhabilités au cours des 18 prochains mois pour un meilleur accès à la santé au niveau national.

Une instance de la santé bientôt en placer>Le chef de gouvernement a affirmé qu'une instance de la santé sera bientôt mise en place, dans le cadre de cette nouvelle vision. "Cette instance stratégique travaillera sur la réglementation de l'assurance maladie obligatoire, l'évaluation de l'efficacité et la qualité des services de soins fournis par les acteurs publics et privés de la santé, ainsi que l'élaboration des référentiels de formation et des guides de bonnes pratiques dans le secteur", a-t-il précisé. Et d'ajouter que cette instance veillera également à assurer la continuité des politiques de santé et garantir leur cohésion avec la couverture sociale, l'enjeu étant d'amener la stabilité nécessaire aux plans et chantiers en cours de mise en place au niveau national.  

L'Agence nationale du médicament et des produits de la santé verra bientôt le jourr>Afin de renforcer la gouvernance de la politique du médicament au niveau national, le chef de l'exécutif a rappelé que le gouvernement travaille sur la mise en place de l'Agence nationale du médicament et des produits de la santé, qui va coordonner la mise en oeuvre d'une politique pharmaceutique nationale. L'enjeu étant de garantir la souveraineté nationale dans ce domaine.

Vers la création d'une Agence nationale du sang r>Conscient de la place stratégique qu'occupe le sang dans le domaine de la santé publique, le gouvernement veillera à la mise en place, dans les plus brefs délais, de l'Agence marocaine du sang. "L'objectif est de garantir l'autosuffisance en matière des produits sanguins de qualité nécessaires pour sauver les vies des citoyens", a indiqué le chef de gouvernement.

Développement des ressources humainesr>Pour faire face aux problèmes des ressources humaines dans ce secteur stratégique, Akhannouch a affirmé que le gouvernement veillera, dans le cadre de la nouvelle charte de l'investissement, à instaurer des mesures incitatives pour le secteur privé afin d'encourager les investissements dans les régions, qui souffrent d'une faiblesse au niveau de l'offre de soins. De même, la nouvelle vision veillera à prendre en considération les décalages en matière de ressources humaines dans certaines spécialités et certaines régions, avec notamment la généralisation progressive de la médecine de famille, tout en garantissant les conditions adéquates pour les professionnels de la santé pour l'exercice de leurs missions. "Nous continuerons à travailler, au cours de ce mandat, à améliorer les conditions des professionnels de la santé, dans le cadre d'une approche participative avec les centrales syndicales, avec notamment la mise en place du projet du statut général de la fonction publique de la santé", a-t-il déclaré.r>En outre, le chef du gouvernement a annoncé une augmentation progressive du nombre des étudiants dans les facultés de médecine et de pharmacie publiques de 20% puis 40% à la fin du mandat du gouvernement. "Toutes les mesures seront mises en place pour doubler le nombre de médecins lauréats de nos établissements d'enseignement chaque année et tripler le nombre des lauréats des instituts de formation des infirmiers", a-t-il assuré.

Digitalisation du secteur de la santér>En parallèle de la réforme du secteur de la santé, le gouvernement travaille sur la digitalisation du système de santé national. Il s'agit notamment de la connexion du système de santé au système informatique de la CNSS, en vue de la mise en place d’une carte électronique qui va permettre un suivi personnalisé de l’état de santé des patients. Cette carte permettra également de faciliter le processus de prise en charge médicale.  r>De même, le gouvernement œuvrera pour le développement de la télémédecine au niveau national, notamment dans les zones enclavées pour renforcer l'accès aux soins des citoyens.r> 

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