01 Juin 2022 À 13:13
Après le succès de la première édition, « Les Régionales de l'investissement » du Groupe Banque Populaire sont de retour avec une nouvelle vision : faire un focus sur un secteur bien spécifique à chaque étape régionale. Pour la BCP, cette initiative traduit sa volonté de prendre activement part aux efforts de relance économique et d'investissements post-Covid. Engagé à soutenir les orientations stratégiques du Royaume, ce Groupe financier majeur réunit dans le cadre de ses « Régionales de l’investissement » un large éventail d’acteurs impliqués dans le processus d'investissement afin d'identifier le potentiel en la matière, notamment dans les secteurs clés en termes de souveraineté, à savoir les secteurs alimentaire, sanitaire, énergétique et industriel. Et en termes de potentiel, les opportunités qui se présentent aujourd'hui au Maroc sont très importantes pour assurer non seulement sa souveraineté, mais aussi celles des pays de la zone Europe-Afrique. « Le Maroc est un acteur majeur de souveraineté pour ce tiers du globe », a affirmé à cet égard Ryad Mezzour, ministre du Commerce et de l'Industrie, invité spécial de cette étape inaugurale. « Aujourd'hui, nous sommes dimensionnés pour servir un marché de 2 milliards de personnes avec un accès facilité pour nos produits, en raison de l'absence (ou presque) de barrières commerciales, et grâce aussi à une infrastructure, notamment logistique, qui nous permet d'être connectés au monde de manière régulière et à des tarifs assez compétitifs », a précisé le ministre. L'objectif est non seulement de substituer les importations par la production locale, dont la valeur est estimée aujourd'hui à 62,6 milliards de dirhams, mais aussi d'aller vers l'exportation avec un potentiel de 70,5 milliards de dirhams supplémentaires pour les 1.065 projets relevant de la banque de projets industriels et qui sont en cours d'élaboration, rappelle le responsable.
Au niveau de l'industrie pharmaceutique et médicale, les investissements auront tendance à se développer en raison de la généralisation de la couverture médicale universelle, qui bénéficiera à 22 millions de citoyens marocains supplémentaires. Les industriels marocains, qui ont fait preuve de réactivité et d'un esprit inventif pendant la pandémie de Covid (en étant capables de produire des dispositifs médicaux tels que des respirateurs, des kits de prélèvement, des kits de réanimation, des thermomètres, des caméras thermiques, etc.), sont de plus en plus intéressés par investir dans ce secteur. « Il y aurait bientôt une centaine de fiches de projets dans la Banque de projets, dont une grande partie concerne le secteur des dispositifs médicaux et pharmaceutique », a indiqué dans ce sens la directrice générale de l’Industrie au Ministère de l’Industrie et du Commerce, Lalla Kenza El Alaoui.
Concernant le secteur pharmaceutique en particulier, le président de la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutique, Mohamed El Bouhmadi, a indiqué que son chiffre d'affaires est aujourd'hui de 16 milliards de dirhams et que l'objectif est de le doubler d'ici 2026 en produisant principalement des génériques de bonne qualité à bas prix pour assurer l'équilibre et la pérennité de cette de couverture médicale généralisée.