13 Juin 2022 À 16:29
Durant la dernière décennie, le secteur des télécoms a connu des changements structurels importants. Les revenus voix demeurent certes la principale composante du chiffre d’affaires du secteur. «Toutefois, ces revenus sont désormais menacés suite en partie à la pression sur les prix et l’utilisation croissante de la téléphonie VoIP et les applications de messageries instantanées gratuites», soulignent les auteurs d’un nouveau rapport de CDG Capital Insight intitulé «IAM-Un groupe solide face à plusieurs enjeux sectoriels». Parallèlement, les opérateurs du secteur des télécoms ont pu se diversifier rapidement pour compenser la baisse des revenus voix, en développant notamment leurs services de données. «En effet, sur les cinq dernières années, le taux de pénétration de la Data Mobile est passé de 46% en 2016 à 86,5% au T3 2021, bénéficiant notamment de la forte hausse du taux d’équipement en Smartphones», relève le rapport.
Cette dynamique que connaît la data mobile devrait se poursuivre et soutenir les revenus du secteur à moyen terme, estiment ses auteurs. «Globalement, nous pensons que le secteur télécom fait face à un environnement, fortement concurrentiel, des contraintes réglementaires et des mutations importantes qui devraient continuer à impacter les revenus du groupe Maroc Télécom pour l’année à venir», soulignent-ils.
Cependant, l’exploration d’autres segments porteurs du marché des télécoms notamment le développement du Mobile Money surtout en Afrique subsaharienne offre des perspectives intéressantes de développement et de croissance à moyen long terme. Dans ce contexte, CDG Insight table sur une poursuite de la baisse du chiffre d’affaires du groupe Maroc Telecom de 1,5% pour l’année à venir à 35,3 milliards de DH. Par ailleurs, le groupe devrait connaître un léger repli des marges. En effet, la légère amélioration de la marge brute suite à la baisse des terminaisons d’appel dans plusieurs pays ne devrait pas compenser la hausse du poids des dotations aux amortissements liée à l’augmentation prévue des investissements.