Économie

TGCC négocie des projets en Afrique subsaharienne qui tripleront son chiffre d'affaires régional

Le groupe TGCC brave la crise et maintient le cap. Il est en passe de conclure plusieurs projets, notamment en Afrique, qui seront annoncés vers la fin de l’année. Ce qui devra permettreà TGCC de tripler son chiffre d’affaires en Afrique d’ici deux ans.

Mohamed Bouzoubaa, PDG de TGCC

29 Septembre 2022 À 17:48

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Crise ou pas crise, rien ne semble ébranler le management du groupe TGCC. L’entreprise fonce et construit. «Nous sommes passés par des moments difficiles. Il y a eu la Covid et, après, la guerre en Ukraine, suivie d’une inflation inattendue ayant causé beaucoup de dégâts à plusieurs secteurs. Mais nous avons fait preuve de résilience et avons décidé d’avancer en dépit de la crise sanitaire. Quant à l’inflation, qui est mondiale, nous l’avons anticipée en mettant en place des mesures pour y faire face», déclare Mohamed Bouzoubaa, PDG de TGCC, lors d’une rencontre restreinte avec la presse jeudi à Casablanca. «Dès que les prémices de cette crise se sont fait sentir en février dernier, il y a eu une mobilisation générale au sein de l’entreprise pour mettre en place des leviers financiers et de production», précise Asmaa Abaragh, DGA Support. Ainsi, l’entreprise, qui n’a pas voulu ralentir sa production, s’est empressée de sécuriser sa chaine d’approvisionnement en améliorant notamment tout le circuit de la logistique et en mettant en place une gestion de stock anticipée de certains intrants. Bien entendu, la hausse des prix engendre un risque d’impact sur les marges. Sur ce point, le management de l’entreprise s’est approché de ses clients pour partager la responsabilité de cet impact via notamment des régularisations sur ses marchés en cours. En Afrique, l’entreprise se projette dans des pers- pectives que son management qualifie de très intéressantes. «En principe, au niveau des marchés privés, il n’y a pas de révisions des prix, mais certains de nos clients ont bien voulu partager l’impact de la crise», révèle Bouzoubaa. Au niveau des marchés publics, il y a eu une révision des prix, mais qui, selon le PDG, ne répond pas tout à fait aux augmentations enregistrées. Aussi, les associations du secteur ont saisi le Chef du gouvernement et des études ont été réalisées afin de revoir la formule de la révision des prix. Les négociations sont toujours en cours.

«Nous avons avec nous des banques marocaines»

En Afrique, l’entreprise, dont l’activité est portée par la Côte d’Ivoire (bateau amiral) et le Sénégal (installation en 2019), se projette dans des perspectives que son management qualifie de très intéressantes. Elle est en passe de conclure plusieurs projets. Toutefois, il est impossible d’en savoir plus. Le top management préfère attendre leur concrétisation avant de les annoncer. Il se contentera de dire que cela sera possible vers la fin de l’année. Cependant, il affirme que ces derniers vont permettre à TGCC de tripler son chiffre d’affaires en Afrique d’ici deux ans. «Aujourd’hui, nous sommes en train de concocter des financements pour nos projets en Afrique. Il faut qu’on ait les mécanismes pour avoir accès à ces financements. Nous sommes en train d’apprendre», admet le PDG. Une partie de ces financements est apportée par les banques marocaines présentes dans ces pays, mais, comme il s’agit de gros investissements, cela nécessite le concours de banques internationales. «Côté financement entreprise, nous avons avec nous des banques marocaines. Donc nous n’évoluons pas dans un milieu financier inconnu. Cela dit, le fonctionnement dans le cadre des financements des projets dans les pays subsahariens est différent du Maroc notamment les projets publics. Dans ce pays, les projets en PPP ou le financement direct sont beaucoup plus développés qu’au Maroc pour des raisons stratégiques de développement», note Mounir Moustar, directeur international chez TGCC. La résilience dont a fait preuve le groupe a donné ses fruits. À fin juin dernier, le résultat net du groupe ressort à 94 millions de DH, en hausse de 47%. Cette performance s’explique par une maîtrise des charges et également par l’abattement que l’entreprise a obtenu suite à l’IPO, explique le PDG. Selon ce dernier, les chiffres du premier semestre 2022 sont parfaitement en ligne avec le business plan de l’entreprise. Pour la fin de l’année, le management reste très confiant et assure que l’entreprise va respecter ses prévisions 2022. Concernant les carnets de commandes, et en dépit du fait qu’aujourd’hui, les donneurs d’ordre, plus le public que le privé, ont tendance à traîner, l’entreprise a réussi à les faire progresser de 4,5% par rapport à fin 2021, pour s’établir à 7,2 milliards de DH à fin juin 2022.

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