28 Décembre 2022 À 16:47
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"A la veille du nouvel an, Essaouira affiche complet. Il n’y a plus une seule chambre disponible dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres autour de la ville", a déclaré à la MAP, le président du bureau exécutif de l’Association Essaouira-Mogador, Tarik Ottmani, en marge de la 6è édition du Festival du Jazz sous l’Arganier (27-29 décembre), un événement dont ladite Association est l’organisatrice.
Cette performance "vient confirmer le rebond spectaculaire que connaît Essaouira au cours de cette période post-Covid", a poursuivi M. Ottmani, également président du Conseil Communal d’Essaouira, ajoutant que les statistiques démontrent que ce rebond est "le plus impressionnant dans notre pays, en termes de nuitées et de continuité, car il n’y a quasiment plus de saison à Essaouira". Et d’enchaîner que la ville connaît une affluence sans précédent, dont les Souiris ne peuvent qu’en être fiers, tout en faisant remarquer que ces performances sont réalisées alors que la ville n’a récupéré que le tiers des connexions aériennes dont elle disposait avant Covid-19.
Essaouira compte aujourd’hui une dizaine de vols directs hebdomadaires reliant la Cité des Alizés à Paris, à Bruxelles, à Londres, à Marseille et à d’autres villes européennes, alors qu’avant Covid-19, elle disposait d’une trentaine de liaisons directes hebdomadaires, a rappelé M. Ottmani.
Ainsi, un double constat s’impose : D’une part, malgré que la ville n’a récupéré que le tiers des vols la desservant avec l’Europe, la Cité des Alizés fait encore plus et mieux, et d’autre part, "les autorités régionales et nationales qui sont en charge du maintien du développement des liaisons avec le Maroc, notamment avec des destinations qui connaissent une dynamique comme celle que vit Essaouira, n'accompagnent pas cette performance comme il se doit".
"C’est encore plus préoccupant avec l’importance des flux des touristes nationaux qui viennent de très loin et qui font des heures en voiture. Malgré les démarches entreprises auprès des autorités compétentes, force est de constater qu’il n’y a toujours pas de liaison aérienne directe au moins avec Casablanca et Rabat", a expliqué M. Ottmani, en mettant l’accent sur l’importance de la densité des visiteurs d’Essaouira en provenance de ces deux grandes métropoles.
"Je tiens aussi à souligner qu’en droite ligne de ce rebond impressionnant que connaît la ville sur les plans hôtelier et touristique, l’un des atouts majeurs de notre Cité demeure son patrimoine et la capacité d’Essaouira de faire parler nos vieilles pierres qui disent de belles histoires aux visiteurs", a-t-il dit.
Il a, dans ce sillage, souligné que l’inauguration de Bayt Dakira par Sa Majesté le Roi Mohammed VI fait déjà date dans l’histoire, relevant que cet espace emblématique reçoit chaque jour des centaines de visiteurs.
Au cours d’une semaine du mois de décembre l’affluence "a brisé tous les compteurs en dépassant mille visiteurs par jours", a-t-il fait savoir, qualifiant d’"exaltante" et de "réconfortante" cette performance, surtout avec ce qu’Essaouira sait dire à ses visiteurs.
Et M. Ottmani de noter que la musique reste au cœur du réacteur de la locomotive du développement d’Essaouira, soulignant qu’en cette fin d’année, et pour la première fois, depuis la période de la Covid, la Cité des Alizés a redonné vie et éclat à son festival "Jazz sous l’Arganier", dernier-né des grands rendez-vous organisés dans la ville.
Jamais Essaouira n’aura vécu une année aussi effervescente en termes d’affluence des visiteurs et des festivaliers venus assister à la multitude d’évènements éclectiques et de manifestations de haute facture qu’abrite annuellement la Cité millénaire.