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Concours d’accès à la profession d’avocat : Ouahbi réagit à la polémique

Face à la polémique ayant suivi le concours pour le certificat d’aptitude à la profession d’avocat, le ministre de la justice est enfin sorti de son mutisme. Abdellatif Ouahbi estime ainsi que toute cette affaire est "artificielle et n’a pas lieu d’être". Pour lui, contrairement aux insinuations circulant sur les réseaux sociaux, il n’y a pas eu de favoritisme puisque l’examen a été supervisé par neuf magistrats dont l’intégrité ne saurait être mise en cause.

02 Janvier 2023 À 17:38

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A peine le ministère de la Justice a-t-il publié la liste des 2.081 candidats au «certificat d’aptitude à la profession d’avocat» admis à passer les épreuves de l’oral, que Abdellatif Ouahbi s’est retrouvé au  coeur d’une polémique qui fait rage sur les réseaux sociaux. Et pour cause, parmi les candidats admis, certains portent des nom de famille similaires, voire le patronyme Ouahbi. Mais ce qui a vraiment fait jaser le plus, c’est le fait que beaucoup de ces admis ont des parents exerçant déjà en tant qu’avocats.  

Sur Facebook, chacun y est allé de son petit commentaire. Pour certains, c’est la preuve que « ce concours a été entaché d’irrégularités et de favoritisme» alors que d’autres ont déploré « l’égalité des chances qui n’était pas garantie». Par ailleurs, d’autres internautes ont estimé qu’il était normal que des candidats ayant des noms de familles similaires réussissent le concours et qu’il ne fallait pas être « mauvais perdant au cas où on raterait un examen». 

Face à la gravité de ces accusations susceptibles de porter atteinte à l’image et la respectabilité d’une profession faisant partie intégrante du système de la justice, Ouahbi a bien voulu  répondre aux questions des journalistes qui l’ont interpellé sur cette polémique qui ne faiblit pas.   

Pour le ministre de la justice, toute cette affaire est artificielle et n’a pas lieu d’être. « une commission a supervisé les différentes étapes du concours et j’ai confiance en cette commission. Ce n’est parce que quelqu’un juge bon qu’on ouvre une enquête qu’on va le faire. La commission comprend d’honorables magistrats de différentes catégories.» a-t-il souligné. Et de préciser, indigné : « Donc ces gens sont de mauvaise foi!. Alors que celui qui n’a pas réussi son examen ou celui qui passe son temps dans un café et qui n’a pas d’autre occupation que Facebook, il est de bonne foi. Soyons sérieux.!»   

Et M. Ouahbi d’ajouter, « je n’ai rien à cacher, si on souhaite que je publie la liste des admis et des recalés avec les notes, je le ferai. La commission était composé de neuf membres. C’est impossible qu’il se mettent d’accord pour favoriser tel ou tel candidat». 

Dans le même ordre d’idées, M. Ouahbi a tenu à rappeler qu’à travers ce concours, il a créé plus de 2000 postes d’emploi «alors que j’ai subi des pressions pour que ce chiffre ne dépasse pas 600».  

S’agissant des candidats ayant un parent (ou deux ) avocat et qui ont été admis, M. Ouahbi a tenu à les défendre au nom de la logique: « ne s’agit-il pas de citoyens ayant les même droits que les autres? Combien sont-ils? Soixante, soixante-dix sur 2000! où est le problème? Si c’était l’inverse, ça aurait été problématique!». 

Et de renchérir: «il ne faut pas trop focaliser sur les noms de familles qui se ressemblent. Savez-vous combien il y a de Ouahbi dans la profession? Il y en a 42. Est-ce que tous ces Ouahbi ont un lien de parenté avec le ministre?» s’interroge-t-il.   

Par ailleurs, M. Ouahbi a mis en garde les journalistes contre l’influence néfaste de Facebook. Pour lui, un journaliste doit rester la source de l’information et par conséquent celui qui influence. «Cela dit, tout le monde a le droit de s’exprimer, mais dans le cadre de la loi».  

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