Nation

Akhannouch face à  des syndicats montés contre la cherté de la vie

C’est ce vendredi que le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, entame les premiéres discussions du dialogue social au titre de la session d’avril 2023. Et ce sont l’Union marocaine du travail et l’Union générale des travailleurs du Maroc qui ouvrent le bal. La Confédération démocratique du travail (CDT) et le patronat seront reçaus dans les prochains jours, même si pour l’instant aucune date n’est encore fixée. Ce nouveau round intervient dans un contexte social fort tendu marqué par la hausse des prix et par l’érosion du pouvoir d’achat de larges pans de la société. La tâche du Chef du gouvernement n'en sera que plus ardue, d’autant plus que les syndicats tiennent à l’augmentation des salaires, comme promis dans l’accord du 30 avril 2022.

13 Avril 2023 À 19:25

Your browser doesn't support HTML5 audio

Le dialogue social reprend enfin. Les premières dates de rencontre entre les centrales syndicales et le Chef du gouvernement ont été fixées. Un planning de rencontres avec les syndicats a été établi, marquant ainsi la relance des pourparlers. Selon nos sources, Aziz Akhannouch entamera, à partir de ce vendredi, les premières discussions avec l’Union marocaine du travail (UMT) avant de recevoir, le même jour, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). Il est fort probable que la Confédération démocratique du travail (CDT) et le patronat soient reçus dans les prochains jours, même si, pour l’instant, souligne notre source, aucune date n’est encore fixée dans ce sens.

Les négociations devraient se poursuivre jusqu’à la veille des festivités du 1er mai, dans le cadre des structures établies par la charte du dialogue social, notamment les commissions du secteur privé et du secteur public.

Les syndicats appellent le gouvernement à augmenter les salaires 

Il est à souligner que cette relance du dialogue social dans le cadre de nouveaux rounds, après ceux de l’année dernière et qui s'étaient soldés par l’accord 30 avril 2022, ont lieu cette année dans un contexte plus difficile.

Ce contexte est en effet marqué par l’érosion du pouvoir d’achat de larges pans de la population. D’ailleurs, depuis quelques semaines, les principaux syndicats ont particulièrement montré leur attachement aux engagements pris par le gouvernement lors de l’accord du 30 avril 2022, en particulier en ce qui concerne l’augmentation des salaires. Ils attendent ainsi, avec impatience, d’être conviés à ces rencontres de dialogue pour pouvoir négocier des avantages en faveur de la classe ouvrière, notamment pour améliorer ses revenus.

Les centrales syndicales entendent ainsi profiter de ces pourparlers pour obtenir l’augmentation générale des salaires qui avait été promise lors de la session de dialogue social en septembre dernier. Justement, la hausse répétitive des prix a mis à rude épreuve le pouvoir d’achat des citoyens, notamment la classe ouvrière. C’est ce qui a conduit Naam Miyara, secrétaire générale de l’UGTM, à se joindre à Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, et Abdelkader Zaïr, secrétaire général de la CDT, pour demander une augmentation générale des salaires afin de faire face à au renchérissement du coût de la vie.

Les centrales syndicales déterminées à maintenir la pression sur le gouvernement 

À la lecture des différentes revendications exprimées par les centrales syndicales les plus représentatives, on relève leur forte détermination à faire pression sur le gouvernement pour obtenir gain de cause. Une pression dont elles vont user au cours de cette session de dialogue afin que le gouvernement respecte les engagements restants de l’accord du 30 avril 2022 visant à atténuer les conséquences de la crise économique et sociale.

Lire aussi : Dialogue social : les syndicats tiennent à l’accord du 30 avril, le gouvernement sous pression

Copyright Groupe le Matin © 2025