Des antennes de chambres de commerce européennes bientôt à Dakhla

La deuxième édition des Africa Business Days-Dakhla Round a démarré ses travaux ce lundi 13 février. Organisée par la région de Dakhla-Oued Eddahab en partenariat avec la Chambre africaine de commerce et de services (CACS) et le Centre régional d’investissement, cet événement se veut «une série de business rounds» qui célèbre l’intégration économique et le co-développement dans la coopération Sud-Sud. Cette année, il a réuni des opérateurs économiques venus du Tchad, de la Guinée-Conakry, du Togo, de la France, de l’Italie, de la Côte d’Ivoire, de la Suisse…

Pour Abdelmonaïm Faouzi, président de la CACS, ce «rendez-vous annuel réunit des opérateurs économiques en quête de nouvelles opportunités centrées sur les échanges et les investissements Sud-Sud et Nord-Sud. De telles opportunités sont possibles grâce à une dynamique qui anime ce territoire traduite par des investissements importants en termes d’infrastructures».r>Le wali de Dakhla-Oued Eddahab, Lamine Benomar, qui intervenait à l’ouverture de ce forum, a salué le choix de cette région pour accueillir cette manifestation. Pour lui, «ce choix s'inscrit dans la droite ligne des politiques publiques centrales et régionales qui œuvrent pour faire de Dakhla un hub et une plateforme de connexion entre les opérateurs nationaux et africains. Cette région est dotée d’un modèle de développement prometteur conforté par le plus grand port en Afrique, un projet d'irrigation et de production agricoles d’une surface de 5.000 hectares, des projets de désalinisation de l’eau de mer, d’une zone industrielle et logistique en devenir dans le port Atlantique».

Dakhla, un hub routier, aérien et maritime

Et c’est ce qu’a confirmé Abdelmonaïm Faouzi qui a décrit Dakhla comme étant un triple hub routier, aérien et maritime. «Cette ville offre d’énormes opportunités aux acteurs économiques du continent souhaitant toucher les marchés régionaux. De même, elle offre aux opérateurs économiques internationaux les facilités d’ouverture sur un continent en pleine mutation démographique et économique, en plus d’être un hub pour le tourisme, la formation, la santé et le commerce», a-t-il indiqué.

r>Pour sa part, le président de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Yanja El Khattat, a rappelé, dans ce cadre, que le Maroc accordait un intérêt particulier aux pays d’Afrique et plaçait la coopération avec ces pays parmi ses priorités. La région avance, a-t-il expliqué, dans cette voie et ambitionne d’établir des relations économiques multiples, homogènes et libératrices d'énergies. L’objectif étant de contribuer à garantir tant à nos régions du Sud qu’à notre continent une croissance durable et un développement intégré. Chose qui passe selon le même responsable par la mise en place d'écosystèmes plus innovants, plus agiles et par la réalisation d’investissements productifs et pertinents, ainsi qu’un positionnement différencié et novateur. D’autant que, selon M. Yanja, «le contexte de relance économique post-Covid, la mondialisation accrue, le lancement de la zone de libre-échange africaine... autant de facteurs qui favoriseront une reconfiguration des marchés et des économies de la région».

Les atouts de Dakhla en vedette lors des Africa Business Days

La première journée des Africa Business Days-Dakhla ont été une occasion propice d’exposer aux participants intéressés par l’investissement dans la région les principaux moteurs économiques et atouts de cette ville. Des atouts allant de la pêche et de l'agriculture au tourisme et aux énergies renouvelables, qui ont, d'ailleurs, connu une croissance notoire ces dernières années. Cette essor économique a été accompagné par un développement prodigieux des infrastructures, qui seront renforcées par des projets structurants dans un avenir proche. Il s’agit, à titre d’exemple, du port atlantique de Dakhla, la zone franche d'Afrique de l'Ouest et le plus grand parc éolien d'Afrique du Nord. «De plus, la décision de plusieurs pays d'ouvrir des consulats à Dakhla devrait créer de nouvelles opportunités d'investissement et de commerce», rappelle le président de la région. Et d’ajouter : «Le Maroc, qui a décidé de faire du développement socio-économique de l’Afrique l’une de ses priorités, puisque ce continent concentre les 2/3 de ses investissements directs à l'étranger (IDE), compte faire de la région de Dakhla-Oued Eddahab, en particulier, et des régions du Sud, en général, un territoire aussi attrayant pour l’investissement qu’un hub commercial facilitant l’accès au marché africain».

Mise en œuvre du Dakhla International Business Center

Le deuxième moment fort a été marqué par la lecture par le président de la Chambre de commerce suisse au Maroc, Christophe De Figueiredo, de la «note d'intention» relative à la mise en œuvre du «Dakhla International Business Center». À travers cette note, des Chambres de commerce européennes annoncent leur souhait d’ouvrir des antennes à Dakhla. «Au sein de cette dynamique prometteuse et le concours actif de la Chambre africaine de commerce et des services, ayant fédéré des Chambres européennes de commerce et d'industrie, telles que la Chambre française, la Chambre belgo-luxembourgeoise, la Chambre suisse et la Chambre portugaise, ces Chambres déclarent leur intention d'ouvrir des antennes de représentation au sein de Dakhla International Business Center», souligne la note d’intention.