26 Mars 2023 À 16:31
Your browser doesn't support HTML5 audio
La décision de Bank Al Maghrib (BAM) d'augmenter le taux directeur à 3% «est une décision qui s'inscrit dans l'air du temps», souligne le directeur de l’ISCAE-Rabat et membre du Centre marocain de conjoncture, Tarik El Malki. Expliquant qu'il existe deux façons de maîtriser l'inflation, dont une passe par le biais de la politique monétaire, qui tente de la juguler sur un plan technique en augmentant les taux d'intérêt et donc en freinant la demande et la consommation des ménages, M. El Malki fait remarquer que dans le cas du Maroc, «il n'y a pas de choc de demande excessive». Au Maroc, précise-t-il, «nous avons l'inverse, c'est-à-dire un choc d'offre négatif». Et en réalité, constate l'invité de «L'Info en Face», «la demande n'augmente pas ou n'augmente que très peu». Et «ce qui me paraît un peu surprenant, c’est que l'impact de cette augmentation du taux directeur va gruger les politiques d'investissement des entreprises, freinant par là même la relance économique», dit M. El Malki, qui est, rappelons-le, membre de l’USFP.