Société

Auto-écoles : que reprochent les professionnels à la NARSA ?

Les professionnels de l'enseignement de la conduite et de la sécurité routière multiplient les reproches à l'endroit de la Narsa. Par l’intermédiaire de l'Union nationale des associations des auto-écoles et de la sécurité routière (UNAAESR), ils dressent toute une liste de griefs à l'encontre de l'Agence en charge de la sécurité routière, accusée principalement, d'après elles, de les avoir laissés en marge des amendements relatifs à la réglementation applicable à la conduite des véhicules à moteur et à la sécurité du trafic routier.

31 Juillet 2023 À 15:47

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Les professionnels de l'auto-école ne ménagent pas l'Agence nationale de la sécurité routière (Narsa). Dans un communiqué parvenu au «Matin», et tout en saluant l'actuel directeur de l'Agence, Benacer Boulaajoul, pour ses efforts en vue de faire évoluer le secteur, notamment en simplifiant les procédures pour les usagers, ces professionnels multiplie les reproches à l'endroit de cette instance en charge de la sécurité routière.

Dans son communiqué, l'UNAAESR déplore que la Narsa n'associe pas les représentants du secteur lorsqu’il s’agit de présenter des propositions et des amendements relatifs aux lois régissant la circulation et la sécurité routières, comme le fait le ministère de tutelle avec les autres partenaires. Il est également reproché à l'Agence de ne pas prendre en compte la demande des professionnels de l’auto-école d'amender le paragraphe 4 de l'article 139 de la loi 52-05 portant Code de la route, afin de permettre aux professionnels de l’auto-école d'organiser des sessions d'éducation à la sécurité routière. Aussi, on critique la Narsa pour ne pas avoir préparé un texte législatif permettant de déterminer les responsabilités en cas d'accident lors de l'examen pratique pour l'obtention d'un permis de conduire.

En termes de communication, l'Agence est pointée du doigt par les professionnels de l'auto-école pour le manque d'interaction avec leurs correspondances et demandes, ainsi que pour le non-respect des engagements pris. Ils regrettent également de ne pas recevoir les invitations aux réunions suffisamment tôt pour pouvoir examiner leur ordre du jour et revenir vers les professionnels pour les consulter avant d'assister à ces réunions et prendre des décisions.

Sur le plan de la numérisation, les professionnels se plaignent du système informatique mis en place pour la prise de rendez-vous qui se bloque régulièrement en raison de la forte demande. En ce qui concerne les services préfectoraux d'immatriculation des véhicules relevant de la Narsa, les professionnels évoquent les problèmes liés à l'encombrement des locaux et aux conditions d'accueil des usagers.

Après les professionnels de l'auto-école, le son de cloche de la Narsa attendra

Joint par «Le Matin», le président de l'UNAAESR, Dahane Boubarad, a par ailleurs fait part de son regret face au refus des demandes des professionnels des auto-écoles pour bénéficier de facilités afin de renouveler leurs parcs de véhicules, comme c'est le cas pour d'autres acteurs rattachés au ministère du Transport, ainsi qu'à la non-opérationnalisation du système informatique mis en place à cet effet. M. Boubarad déplore également l'absence de circuits types pour les essais pratiques en vue de l'obtention du permis de conduire, l'absence de formation autre que celle relative aux véhicules légers sur la plateforme destinée à cet effet, ainsi que le retard pris dans la conception d'un examen en vue de l'obtention du permis de catégorie AM (cyclomoteurs). Suite à ce communiqué et aux déclarations de M. Boubarad, nous avons contacté la Narsa afin d'avoir son son de cloche. L'Agence s'est engagée à nous apporter sa réponse "très prochainement".r> 

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