05 Juin 2023 À 17:37
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Le responsable, qui s'exprimait devant les députés au sujet de l'état actuel des finances publiques, a assuré que les équilibres budgétaires sont maintenus malgré les défis économiques. "La gestion des finances publiques est opérée de manière continue et leur situation actuelle est normale. Ceci ne veut pas dire que nous n'allons pas mener les réformes nécessaires au bon moment", a-t-il indiqué, notant que les moyens disponibles aujourd'hui permettent de mener à bien le chantier de la généralisation de la protection sociale.
Fouzi Lekjaa a indiqué que, à la date du 31 mai 2023, les recettes fiscales ont enregistré une augmentation totale de 4,9 milliards de dirhams, soit 5%. Plus concrètement, M. Lekjaâ a indiqué que 40 des recettes prévues au titre de l'impôt sur les sociétés (IS) ont été perçues au cours des quatre premiers mois de cette année. Les recettes provenant de l'impôt sur le revenu (IR) ont augmenté de 5,6%, avec un taux de recouvrement de 49%, tandis que les recettes de la TVA ont augmenté de 17,5%, avec un taux de recouvrement de 42,4%. Quant aux recettes douanières et d'enregistrement, elles ont évolué respectivement de 9 et 12%, a-t-il ajouté.r>Outre cette augmentation importante des recettes fiscales et la tenue des estimations qui sous-tendent la loi de Finances 2023, le ministre a fait état d'autres facteurs positifs en rapport avec la baisse des cours internationaux de certaines matières premières, notamment le gaz butane, dont le prix est actuellement de 408 dollars/tonne (la moyenne depuis le début de l'année est de 599 dollars/tonne) et le blé tendre dont le prix est actuellement de 248 dollars/tonne (la moyenne depuis le début de l'année est de 298 dollars/tonne). «Toutes ces évolutions positives nous permettront, si elles se maintiennent, de dégager des marges significatives», a dit le ministre. Et M. Lekjaâ d’affirmer que «cette situation, sous contrôle, a permis au gouvernement d'ouvrir les premières rallonges budgétaires, dans l'attente d'autres rallonges qui pourraient être ouvertes pour faire face à l’avenir à d'autres circonstances conjoncturelles ou des priorités urgentes imprévues», faisant observer que «mieux vaut un décret pour ouvrir une rallonge budgétaire qu’un autre pour couper dans les dépenses d'investissement».
Par ailleurs, Fouzi Lekjaa a souligné que la question de l'annulation de la réforme de la Caisse de compensation est fausse : "Certes, la Caisse de compensation ne fera pas l'objet de réforme cette année en raison de la conjoncture instable au niveau des produits de première nécessité, mais cela ne veut pas dire que cette réforme a été annulée. Le débat est ouvert et les réformes qui nous permettront d'améliorer les ressources pour mieux soutenir les plus nécessiteux seront menées. Les réformes menées au niveau fiscal nous ont permis d'avoir une feuille de route claire pour l'impôt sur les sociétés (IS) et l'impôt sur les revenus (IR) et nous reviendrons cette année pour mener les autres réformes fiscales nécessaires".
Mohamed Sellam & Hicham Oukerzaze
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