20 Juillet 2023 À 08:00
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La mise en œuvre du nouveau plan de développement régional de Casablanca-Settat (PDR 2022-2027) avance bien. Après le ministère de la Culture, c’est au tour du ministère de l’Équipement et de l’eau de signer une convention-cadre avec le Conseil régional portant sur le renforcement des infrastructures routières et hydriques, d’un montant global estimé à 6,8 milliards de DH, dont une contribution de 2 milliards du ministère et de 2,8 milliards de la Région.
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Casablanca-Settat est ainsi la première région à décrocher ce partenariat avec le ministère qui lui permettra d’activer la concrétisation des projets prioritaires inscrits de son plan quinquennal. «Nous pouvons nous réjouir aujourd’hui du fait que Casablanca-Settat soit la première région avec laquelle nous avons signé une convention-cadre pour la mise en œuvre des programmes prioritaires issus de son plan de développement», déclare dans ce sens Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie de signature organisée au siège du Conseil de la région de Casablanca-Settat. «Nous comptons d’ailleurs poursuivre cette démarche à travers la signature de conventions avec d’autres régions du royaume dans les jours qui viennent», annonce-t-il.
«Cette convention-cadre vient couronner une série de consultations menées entre les différentes composantes du ministère de l’Équipement et de l’eau et le Conseil de la région de Casablanca-Settat, portant sur l’examen des priorités concernant les domaines des routes et de l’eau, dans un contexte marqué par la multiplicité des besoins et la rareté des ressources», indique le ministre. Un contexte qui a nécessité selon lui «un classement des priorités et une contractualisation entre l’État et la Région pour la mise en œuvre des programmes et des projets de développement susceptibles de répondre aux besoins sociaux des habitants de la région et aux attentes actuelles et futures de ses acteurs économiques».
La convention-cadre, paraphée le 18 juillet par Nizar Baraka, Said Ahmidouche et Abdellatif Maâzouz, respectivement ministre de l’Équipement et de l’Eau, wali de la région de Casablanca-Settat et président du Conseil régional, s’articule autour de 4 grands axes. Les deux premiers volets concernent plus de 590 Km de routes ainsi que 12 ouvrages d’art, tandis que les deux autres portent sur la mise en œuvre du programme de développement des routes rurales et des projets de protection contre les inondations. «Le coût estimatif global pour la réalisation de cette convention, à savoir plus de 6,8 milliards de DH, comprend les dépenses d’études, les coûts des travaux et de l’assiette foncière ainsi que les frais de conversion des réseaux», explique le directeur régional de l’équipement, Mustapha Hamdaoui, qui a présenté à cette occasion les objectifs et projets de la convention.
Dans son premier axe, la convention intègre 7 accords de partenariat déjà visés par le Conseil régional, d’un montant global excédant les 2,8 milliards de DH. Cette enveloppe qui concerne la concrétisation de plusieurs projets routiers (notamment le dédoublement et qualification de plusieurs axes routiers stratégiques), sera ventilée sur les provinces de Settat (110 millions de DH), Berrechid (250 millions), El Jadida (241 millions), Nouaceur (180 millions), Benslimane (50 millions), outre Casablanca qui accapare à elle seule 2 milliards de DH dédiés à la mise en œuvre du programme de développement de l’infrastructure de mobilité entre la préfecture de Casablanca et la province de Nouaceur.
D’ailleurs, l’un de ces projets a été lancé après la cérémonie de signature de la convention-cadre. Il s’agit de la route Taddart, liant la ville verte à l’aéroport international Mohammed V, un projet routier inscrit dans le cadre du PDR, qui vise le dédoublement de la route actuelle sur un tronçon de 1,5 km, et la construction d’une nouvelle route de 9 km, ainsi que son équipement de l’éclairage public pour un coût global de 180 millions de DH.
Pour ce qui est du deuxième axe de la convention, il comprend 6 projets d’accords relatifs à l’aménagement de l’infrastructure routière à caractère prioritaire, d’un montant global estimé à plus de 1,5 milliard de DH, qui concernent notamment les provinces d’El Jadida (450 millions de DH), de Sidi Bennour (160 millions) et de Benslimane (249 millions).
Quant à l’aménagement des routes rurales de la région, objet du troisième axe, il nécessitera un investissement de 2,1 milliards de DH, dont 1,4 milliard pris en charge par la Région. Contrairement aux deux premiers axes, les projets concernés par ce volet n’ont pas encore été identifiés. Ils seront définis et programmés prochainement dans le cadre de conventions spécifiques, et en accord avec les engagements des différentes parties contractantes.
De même pour le dernier axe, relatif à la préservation de la région contre les inondations, dont les projets feront ultérieurement l’objet de conventions et pourront ainsi bénéficier de plus de 350 millions de DH. Dans cette enveloppe, la Région et le ministère contribueront avec le même montant, à savoir 100 millions de DH.
Le nouveau programme de développement régional, d’un budget substantiel de 53 milliards DH, accorde une place prépondérante au développement d’une mobilité régionale durable. En effet, cet axe s’accapare plus de 18 milliards de DH, dont 5,5 milliards assurés par la région. Le volet relatif aux ressources hydriques, qui a été intégré pour la première fois dans le PDR de la région, s’est taillé une part de plus 11 milliards, dédiée notamment au financement des projets d’approvisionnement en eau potable de la population rurale régionale, des programmes de préservation et de mobilisation des ressources en eau (traitement et réutilisation des eaux usées, assainissement, prévention des inondation…), ainsi que le projet d'interconnexion de la retenue du barrage de Garde Sebou avec la retenue du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah sur le Bouregreg.
«Dans le cadre de notre programme de développement régional 2022-2027, nous avons consacré une enveloppe budgétaire excédant les 11 milliards de DH au volet de l’eau, dont 3 milliards pour le projet d'interconnexion des bassins hydrauliques du Sebou et du Bouregreg», relève Abdellatif Maâzouz, président du Conseil régional de Casablanca-Settat. Ce budget, précise-t-il, ne comprend pas l’enveloppe allouée à la future station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca-Settat, estimée à 4 milliards de DH.
«Nous avons également programmé, dans le même sillage, plus de 18 milliards de DH pour le volet transport & mobilité, dont 11 milliards dédiés à l’extension du réseau ferroviaire et 2,1 milliards à l’aménagement des routes rurales», poursuit le chef de la région.
A cela s’ajoute une plateforme digitale pour le transport qui sera également réalisée pour un investissement estimatif de 23 millions de DH, un montant qui sera totalement pris en charge par la région. Le reste de l’enveloppe, soit plus de 5 milliards de DH, sera alloué au développement de plusieurs axes routiers structurants au niveau des différents territoires de la région.
Ce dernier programme comprend 13 projets faisant l’objet d’un partenariat entre le ministère de l’Équipement et la Région, dont le budget d’investissement s’élève à 4,63 milliards de DH, avec une contribution de 1,33 milliards du ministère et de 1,24 milliards de la Région.