03 Juillet 2023 À 17:12
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Le Conseil de la région de Casablanca-Settat a tenu, lundi, sa session ordinaire au titre du mois de juillet. Avec 98 points à l’ordre du jour, l’Assemblée régionale aura battu tous les records en termes de session marathon. La réunion s’est tout de même tenue dans le délai légal, ne dépassant pas trois heures. À l’issue du vote, l’ensemble des points a été approuvé par les élus, dont la plupart concernent des conventions avec différents partenaires, nationaux et étrangers, en grande partie adoptés à l’unanimité, une poignée de points seulement ayant enregistré des abstentions.
Par ailleurs, le Conseil de la région participe désormais au capital de la Société de développement local (SDL) de «Casablanca Baïa» à hauteur de 33%. Selon Abdellatif Maâzouz, cette décision tire sa légitimité de l’importance que revêt la composante environnementale en tant que problématique structurelle au niveau de la région de Casablanca-Settat, en général, et dans la métropole en particulier.
Le Programme de développement régional (PDR) de Casablanca-Settat a également fait l’objet d’une présentation et de débats. Selon son président, le Conseil de la région pourrait recourir à des crédits auprès de partenaires nationaux et internationaux, qui peuvent atteindre quelque 2,5 milliards de DH, afin de pouvoir réaliser les projets de développement contenus dans le PDR, dont l’approbation finale, après visa de l’Intérieur, a eu lieu durant cette session. Ce document, qui renfermait plus de 70 projets et programmes en octobre 2022, n’en contient plus que 51 après des phases d’étude, d’examen et de débats, sachant que 8 projets ont tout simplement été abandonnés, car susceptibles de ne pas susciter l’intérêt des partenaires, tandis que 14 autres figuraient dès le départ sur une liste d’attente. Le président de la région a aussi souligné que dans quelques mois, il n'est pas exclu que l’un des projets soit retiré de la liste des 51. Quant au budget réservé au PDR, il est désormais arrêté à 47,2 milliards de DH au lieu des 54 milliards prévus initialement, dont une contribution de la région de l’ordre de 12,6 milliards de DH.
Toutefois, les axes retenus n'ont pas changé, à savoir le renforcement du rôle de la région en tant que locomotive du développement économique national, la consolidation de la résilience de la région face aux changements climatiques, son adaptation environnementale et la réponse à ses besoins en ressources hydriques, le développement du rôle central de Casablanca en tant que pôle économique international, l’amélioration de l’attractivité socioéconomique de la vie locale, le développement de l’offre régionale en mobilité durable et accessible et l’accélération de la transformation et de l’intégration digitale au niveau de la région, tout en accordant un intérêt particulier au monde rural.
Quand aux grandes lignes du PDR, elles concernent le développement local pour une enveloppe de 9 milliards de DH, dont environ 2,8 milliards de DH à la charge de la région; la mobilité régionale pour un montant de 18 milliards de DH, auquel la région contribue à hauteur de 5,6 milliards de DH; le leadership national, voire continental en termes d’investissement et de développement économique, le but étant d’encourager la création d’entreprises, incluant aussi le secteur touristique, avec la création d’une société immobilière régionale afin de faciliter l’accès des investisseurs au foncier (location de lots de terrain à prix symboliques). Il est également question de déménager le marché de gros vers une plateforme qui regroupera la totalité des produits alimentaires.
Consolider la position de la région de Casablanca-Settat en tant que pôle économique international est l’objet de la quatrième grande ligne, notamment face à une concurrence continentale grandissante. Enfin, l’eau et l’environnement est le dernier point saillant du PDR, avec une enveloppe d’environ 14 milliards de DH, qui inclut le projet (le plus important) de transfert des eaux du bassin du Sebou vers celui du Bouregreg, afin de garantir l’alimentation en eau de l’axe Casablanca-Rabat, pour un montant de 3 milliards de DH, ainsi que la valorisation des déchets et la préservation de l’eau au sein de la région de Casablanca-Settat.
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