27 Février 2023 À 13:39
Your browser doesn't support HTML5 audio
Dimanche, il y a eu un nouveau visage sur le banc de touche du Wydad de Casablanca. Il s’agit de Juan Carlos Garrido qui a succédé à Mehdi Nafti. Garrido est le troisième entraîneur des Rouges cette saison. La décision de se séparer du technicien tunisien paraît peu compréhensible, puisqu’il n’y avait pas péril en la demeure. Le club occupe provisoirement la 3e place de la Botola avec un match en moins et il est toujours en course pour la qualification aux quarts de finale de la Ligue des champions. Difficile de porter un jugement sur le travail du désormais ex-entraîneur du club, Mehdi Nafti, puisqu’il n’y est resté que 54 jours. Peu, très peu même, pour qu'un entraîneur puisse mettre en place sa philosophie de jeu. Son bilan n’est pas si catastrophique que ça. Il a à son bilan 7 victoires, 2 matchs nuls et 3 défaites. Cet empressement à virer les entraîneurs interroge. Pourquoi les dirigeants du club sont-ils si affolés, alors que l’équipe est en haut du classement ?
Sans l'avouer, les dirigeants du WAC ont peur, peur d'une saison blanche. Habitué à soulever des trophées en fin de saison, le club veut donc relancer la machine qu'il sent un peu grippée. Le choix de se séparer de Nafti traduit ainsi le manque de patience chez les dirigeants. Ils ne veulent pas attendre plus longtemps avant de changer le coach, puisque le club aborde une phase critique de la saison, que ce soit en Botola ou en Ligue des champions. En faisant appel à un nouvel entraîneur, le WAC veut créer un électrochoc et repartir de l'avant, d'autant que la relation entre l'ancien entraîneur et certains joueurs n'était plus au beau fixe depuis l'élimination en Coupe du monde des clubs.
Depuis sa nomination, Mehdi Nafti n’a jamais fait l’unanimité chez les supporters du WAC. Ils s’attendaient plutôt à un entraîneur qui connaît la Botola et qui dispose d’une grande expérience sur la scène continentale. Or le parcours de Nafti se limite à quelques expériences en deuxième division espagnole. Il était donc attendu au tournant. La défaite du WAC en quart de finale de la Coupe du monde des clubs face à Al-Hilal d’Arabie saoudite a marqué le début de la rupture entre lui et les supporters. Le divorce a été consommé après la défaite en Ligue des champions face à la JS Kabylie.
Cette saison, le WAC se porte mieux financièrement. Le club a enregistré des rentrées d’argent importantes via la vente de joueurs ou les indemnités versés par la FIFA au club en raison de la participation de trois joueurs wydadis en Coupe du monde Qatar 2022, en plus des gains financiers après le sacre en Ligue des champions d’Afrique, en Botola et la participation à la Coupe du monde des clubs. Cette manne financière encourage le président du club, Said Naciri, à virer les entraîneurs sans se soucier des indemnités, puisqu’il dispose de quoi les honorer. Si les caisses du club étaient vides, il y réfléchirait à deux fois avant de prendre ce genre de décision.
Lire aussi : Juan Carlos Garrido de nouveau entraîneur du Wydad de Casablanca