09 Février 2023 À 15:48
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Sans nier les problèmes de la capitale économique liés notamment à la mobilité et la propreté, le vice-président de la Commune de Casablanca en charge de la Propreté et de l’Eau indique que les efforts se multiplient pour permettre aux Casablancais de vivre mieux. «Pour embellir la ville, des chantiers colossaux ont été lancés et qui nécessitent du temps pour être achevés. Il s’agit notamment du Busway qui sera lancé en juin 2023, le T3 du tramway est prévu pour 2024 et le T4 en 2025», a noté Moulay Ahmed Afilal qui était l’invité de «L’Info en Face».
le problème des odeurs nauséabondes qui se dégagent de la décharge de Médiouna, le vice-président de la Commune de Casablanca en charge de la Propreté et de l’Eau a affirmé que les autorités ne ménagent aucun effort pour trouver des solutions rapides. «Nous avons mobilisé deux sociétés pour effectuer une étude sur place pendant 72 heures afin d’identifier l’origine de ces odeurs. Nous pensons que ça provient du lixiviat, plus connu sous son nom d’usage “jus de poubelle”. Nous sommes donc en train d’étudier, avec la Lydec, comment pomper et traiter ce liquide de lixiviat», souligne le responsable. Et d’expliquer que le délégataire prendra en charge le traitement et la réhabilitation de l’ancienne décharge de Médiouna en attendant la construction du Centre de valorisation et de tri des déchets ménagers à l’horizon 2026, qui mettra fin à ces problèmes. Ce Centre est financé à hauteur de 3,5 milliards de DH par la commune, le ministère de l’Intérieur, représenté par la Direction générale des collectivités territoriales, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable et la wilaya de Casablanca. Il est également prévu dans ce cadre de produire de l’énergie à partir de ces déchets, note le responsable. «Un accord a été conclu avec les cimentiers afin de chauffer leurs fours par le combustible issu de l’ancienne décharge. Ce dernier sera moins polluant que le charbon utilisé actuellement selon une étude réalisée par Casa Baia», précise l’invité de «L’Info en Face». Par ailleurs, M. Afilal rappelle que la ville de Casablanca s’est engagée auprès de la Banque mondiale à accélérer les projets visant à garantir la propreté de la ville. Quelque «35% du financement octroyé par la Banque mondiale à Casablanca est alloué à l’environnement à travers la création et l’entretien des espaces verts, le traitement des eaux usées…», indique le responsable.
Sur un autre volet, l’invité de «L’Info en Face» a abordé le sujet de la pénurie d’eau dont souffre la capitale économique. «Le stress hydrique menace l’ensemble de la population. Face au risque de pénurie, l’utilisation de l’eau potable des Casablancais est restée la même, et parfois elle augmente malgré les multiples campagnes de sensibilisation et les décisions d’interdire l’arrosage à l’eau potable. C’est pour ça qu’il y a eu la décision de baisser le débit de l’eau potable», note le responsable. Évoquant en dernier le point de la taxe locale, le responsable a déploré le non-respect des engagements des acteurs locaux. C’est dans ce sens que la commune a lancé des échanges avec la DGI (Direction générale des impôts) pour avoir un soutien en matière de collecte des taxes professionnelles et d’habitation. «Ces entrées d’argent permettront à la ville d’augmenter son budget de fonctionnement et de rééquilibrer la dette», souligne l’invité de «L’Info en Face».