26 Avril 2023 À 11:41
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A l’initiative du Centre Sijilmassa pour les Études et les recherches audiovisuelles et la Présidence de l'Université Mohammed V, ce festival est placé sous le thème "Le film documentaire africain, un levier pour la créativité et le développement", et s’inscrit dans le cadre des festivités "Rabat, Capitale africaine de la culture 2022".
La cérémonie d'ouverture du festival, tenu sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été ponctuée par la présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, du secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, en tant que président d’honneur du festival, du président par intérim de l'Université Mohammed V de Rabat, Farid Al Basha, ainsi que des personnalités du monde académique, artistique et culturel représentant le Maroc et plusieurs pays africains.
Au micro du Matin, Mehdi Bensaid a souligné l’importance d’organiser un festival consacré au documentaire comme levier de développement de la scène culturelle africaine qui ne cesse de fleurir au sein de la capitale marocaine.
“C’est important d’organiser un festival consacré au documentaire dans la mesure où l’idée est de connecter les populations africaines, de mieux se connaître et de nous ramener cette histoire africaine, cette histoire d’hommes et de femmes qui font ce continent. Ce festival apporte cet échange d’expériences et d’idées”, a-t-il déclaré, avant d’ajouter :
“Le Maroc a fait le nécessaire puisque nous avons une chaîne dédiée aux films documentaires aujourd’hui au sein du pôle public. Nous essayons aujourd’hui d’encourager, de développer et de partager cette expérience avec d’autres pays du continent”.
Pour le Ministre, cet événement s’inscrit “dans les grands enjeux et les priorités constantes du Royaume, qui ont fait de la consolidation de la coopération et de l’échange entre les pays du continent, ainsi que des relations sud-sud, une priorité dans ses politiques publiques, en harmonie avec sa vision externe émanant de la vision éclairée de Sa Majesté le roi Mohammed VI”.
Il a également souligné que le ministère de tutelle, partenaire dans l'organisation de ce festival, est nourri d’une forte volonté de soutenir et de parrainer des événements culturels et artistiques de qualité, et d’accueillir des projets qui visent à joindre l’action culturelle à l’impact sur les volets social et de développement.
Pour sa part, le directeur du festival "Rabat’Doc Africa", Az El Arab Alaoui, a indiqué que l'importance de ce festival réside dans le fait qu'il est né sur un sol africain grâce aux efforts de ses créateurs, mettant en exergue l’importance des Universités dans le développement du projet.
“Ce festival se dote d’une conception différente, s’installant dans l’Université, puisque nous avons une relation avec 13 universités différentes à Rabat. De plus, nous proposons des ateliers avec des professeurs africains et nous allons signer la Fédération internationale des Cinés-clubs dans toute l’Afrique”, a-t-il déclaré à Le Matin.
Selon lui, “les objectifs de cette édition est de décoller et se faire connaître avec un autre regard sur le cinéma africain”
Le Festival international “Rabat’Doc Africa”, c’est aussi l’occasion de rendre mettre en lumière les réalisateurs qui ont contribué à la promotion de la scène culturelle marocaine tel que le réalisateur marocain Ahmed El Maanouni, qui est également auteur, directeur de photographie et producteur.
Cet événement lui rendra hommage le 25 avril, avec la projection de son célèbre documentaire «Transe» (Al Hal). Le film retrace les performances sur scène du groupe Nass El Ghiwane.
“Nass El Ghiwane sont un symbole pour la jeunesse marocaine, de liberté et de revendication intime et profonde. Leur musique c’est quelque chose qui me parle”, nous a-t-il expliqué.
Pour, Ahmed El Maanouni, le cinéma documentaire africain constitue “notre véritable identité”. “Le cinéma documentaire est la voie royale du cinéma africain. Il nous permet d’accepter notre propre image avec nos forces, nos faiblesses, et ce qui constitue notre véritable identité. Nous sommes face à notre réel et ne nous pouvons devenir que meilleurs”, souligne-t-il. “Revendiquer nos racines africaines c’est totalement pertinent et normal”, conclut-il.
La cérémonie d'ouverture a également connu la présentation des huit documentaires en lice pour les trois prix du festival : le "Grand Prix", parrainé par "Al-Jazeera Documentary", le "Prix du jury" et le "Prix universitaire de la créativité".
Les films, représentant le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et le Congo, sont « Je reste photographe» d’Ananias Léki Dago, «Amuka» d’Antonio Spanò, «Gardien des mondes» de Leila Chaïbi, «Le dernier refuge» d’Ousmane Samassékou, «Traverser» de Joël Akafou, «20 ans après» de Moussa Touré, «Pack d’été» de Salem Ballal et «Le taxi, le cinéma et moi» de Salam Zampaligré.
Ph : Aissa Saouri
Ont également été présentés les membres du jury, présidé par Jean-Marie Tino (Cameroun), et composé de Adil Ksiksi (Al Jazeera Doculmentary), Khalil Damoun (Maroc), Adiko Jean-Michel Anouman (Côte d'Ivoire), Giuseppe Buemi (Italie) et Hajja Mimouna (Sénégal), et Khaled Al-Yahya (Arabie saoudite).
Outre les Prix officiels de la compétition, le festival, dont les activités se poursuivront jusqu'au 29 avril, organisera des ateliers professionnels encadrés par 13 experts internationaux et un atelier principal animé par la chaîne documentaire Al-Jazeera.
Au programme aussi, une conférence autour du thème "Le film documentaire, un levier pour la créativité et le développement" ainsi qu’une master class animée par le réalisateur camerounais Jean-Marie Teno.
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