31 Juillet 2023 À 15:10
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Revoir à la baisse le prix du traitement de l’hépatite C. C'est l'ambition du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie (RMMDS) qui a lancé un appel au gouvernement , lors de la Journée mondiale contre l’hépatite célébrée chaque année le 28 juillet. «L’occasion d’inciter les pouvoirs publics à redoubler d’efforts pour faire face à cette maladie du foie», souligne le réseau dans un communiqué.
>>Lire aussi : Hépatite C : Journées de sensibilisation et de dépistage les 28 et 29 juillet (ALCS)
La même source tient à préciser qu’il serait «difficile de réduire le nombre de décès par cette maladie d’ici 2030, comme souhaité, si les prix restent élevés. Le RMMDS recommande vivement de mettre à la disposition des patients les médicaments génériques qui sont disponibles à l’échelle internationale». Joint par «Le Matin», Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, a souligné que l’hépatite C constitue un problème de santé publique pouvant être à l'origine de différentes pathologies, dont le cancer du foie. «D’une part, beaucoup de Marocains en souffrent quotidiennement et, d’autre part, il n’existe actuellement aucun vaccin contre la maladie», regrette-t-il.
Concernant le traitement qui existe actuellement, Dr Hamdi tient à souligner qu’il est efficace et qu’il permet une guérison totale de la maladie. «Les spécialistes le qualifient de traitement miracle contre l’hépatite C». Sauf que son prix n’est pas à la portée de tous les patients, déplore-t-il. «Il est vendu à presque 12.000 DH, ce qui empêche certains patients de l’acquérir», note Dr Hamdi. Pour lui, ce traitement est censé être mis à la disposition des patients «gratuitement». Pour justifier son point de vue, Dr Hamdi souligne que l’hépatite C n’est pas une maladie simple et que «si le patient n’est pas pris en charge rapidement, il risque de développer des complications». Et d’ajouter que la prise en charge des complications est très coûteuse et dépasse largement les 12.000 DH. Notre interlocuteur tient aussi à préciser que la gratuité du traitement est désormais possible grâce à l’assurance maladie généralisée. D’ailleurs, rappelle-t-il, «tous les Marocains sont censés être en assurance maladie obligatoire et celle-ci doit prendre en charge tous les traitements».
À noter qu’à travers la Journée mondiale contre l’hépatite, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) veut mettre fin à «la faible couverture du dépistage et du traitement pour atteindre les buts mondiaux de l’élimination d’ici 2030», mais aussi et surtout, encourager l’engagement des individus et du grand public pour y faire face.