13 Janvier 2023 À 19:17
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Le Maroc s’est engagé sur la piste d’une réforme globale de son système de santé en se basant sur une vision prônant l’inclusivité sanitaire. Cette vision, mise en avant à plusieurs reprises par S.M. le Roi Mohammed VI, est la même que celle privilégiée par les experts du secteur de la santé. C’est dans ce contexte que l’Institut Royal des études stratégiques a organisé, cette semaine, conjointement avec le ministère de la Santé et de la protection sociale, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Association One Health Maroc, une journée de réflexion «prospective». Réflexion qui a porté sur un axe de grande importance : «L’approche basée sur les “déterminants sociaux de la santé” et l’équité en santé : vers un nouveau paradigme de développement». Cette Journée, à laquelle ont pris part des acteurs institutionnels nationaux, de hauts représentants de l’OMS, ainsi que des experts marocains et étrangers, s'est présentée comme un dialogue stratégique.
Le but de ce dialogue est de faire éclore, selon une démarche d’«intelligence collective», quelques idées innovantes. Synergie dont le but est de jeter les bases d’une vision prospective pour l'implémentation adéquate au Maroc de «l’approche basée sur les déterminants sociaux de la santé» (DSS). Il était question également d'identifier les leviers du changement permettant de garantir l'équité en santé. En effet, à travers cette initiative, l’objectif recherché par l'IRES et ses partenaires était de faire un tour d'horizon de l'approche basée sur les déterminants sociaux de la santé et de croiser les optiques afin de mieux cerner ses contours, ainsi que les enjeux actuels et futurs inhérents à cette question. Situant le contexte et l’importance de ces concepts, le directeur général de l’IRES, Mohammed Tawfik Mouline, a rappelé que «l’intérêt pour les déterminants sociaux de la santé a pris de l’importance, dès l’aube de la décennie 2000.
Selon l’OMS, les DSS se définissent comme étant les facteurs structurels et les conditions de vie quotidiennes qui sont à l’origine d’une grande partie des inégalités en santé entre pays et dans les pays. Ils englobent la répartition du pouvoir, des revenus, des biens et des services et les conditions de vie des individus. Le terme de “déterminants sociaux” regroupe les facteurs sociaux, politiques, économiques, environnementaux et culturels qui ont une forte influence sur l’état de santé», a-t-il expliqué. En effet, selon l’OMS, l’équité en santé correspond au principe selon lequel toute personne devrait pouvoir aspirer à une situation sanitaire décente et ne devrait pas être limitée à cet égard en raison de sa race, de son ethnicité, de sa religion, de son genre, de son âge, de sa classe sociale ou de son statut socioéconomique. Il faut le rappeler, S.M. le Roi avait appelé, dans le discours du Trône, le 29 juillet 2018, bien avant le déclenchement de la pandémie de la Covid-19, à «refondre en profondeur le système national de santé, qui se caractérise par des inégalités criantes et une faible gestion».r>
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