30 Août 2023 À 15:23
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La Coordination nationale des enseignants du secondaire qualifiant monte au créneau, appelant à la tenue d’un sit-in devant le siège du ministère de l’Éducation nationale lundi prochain, jour officiel de la rentrée scolaire. L’objectif est de protester contre son exclusion de la commission en charge de l’élaboration du nouveau statut unifié du secteur de l’enseignement. Dans un communiqué publié récemment, la coordination justifie sa décision par plusieurs raisons. «Le ministère de l'Éducation nationale poursuit son approche hostile aux revendications des enseignants du secondaire qualifiant, ciblant leurs acquis», lit-on sur le document.
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La coordination déplore par ailleurs «une politique d’exclusion dirigée contre les enseignants du secondaire, notamment au sein de la commission chargée de l’élaboration du statut unifié des fonctionnaires de l'Éducation nationale». Contacté par «Le Matin», le coordinateur local de l’instance au niveau de la ville de Salé et membre de son conseil national, Anas Majidi, indique que la mouture du nouveau statut unifié n’a tenu compte d’aucune des revendications défendues par la Coordination depuis plusieurs années. «Pourtant, les quatre syndicats les plus représentatifs ont déjà présenté ces doléances lors des réunions tenues avec la commission d’élaboration du statut unifié», déplore le coordinateur.
Passant en revue les revendications de la Coordination, M. Majidi a insisté sur l’importance de «la création d’une échelle exceptionnelle pour les enseignants qui se trouvent bloqués depuis plusieurs années dans le grade de hors échelle, et ce à l’image d’autres administrations comme la justice». Il appelle également à la revalorisation des indemnités, la création d’une nouvelle indemnité relative à la surveillance lors des examens et une autre pour les déplacements. Le responsable a également souligné l’importance de la révision du décret d’indemnisation relatif à la correction des examens. «Il n’est pas acceptable que tous les intervenants dans le processus d’examen perçoivent une rémunération, notamment les directeurs des centres d’examen et les cadres des Académies, à l’exception des enseignants qui élaborent les examens et corrigent les copies. Il est honteux qu’un enseignant perçoive deux dirhams pour la correction d’une copie des examens régionaux et nationaux, alors qu’il est appelé des fois à se déplacer vers une autre commune et à corriger un nombre important de copies dans un laps de temps très réduit. Ceci témoigne d’un manque de considération pour les efforts consentis par les enseignants», note le même intervenant.
La coordination appelle ainsi à la mise en place d’un statut unifié équitable, juste et stimulant, répondant aux aspirations et aux attentes des enseignants et enseignantes du secondaire qualifiant et tenant compte du cahier revendicatif de cette catégorie de salariés.