20 Mars 2023 À 17:08
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Le symposium sur la finance participative, organisé par l’Académie des finances participatives (APAF) et Groupe Le Matin du 16 au 18 mars à Casablanca, s'est clôturé sur une série de recommandations pour débrider la croissance de ce secteur au Maroc.
L’écosystème qui pèche par le manque de communication autour de ses offres de produits devra absolument consentir plus d’efforts sur cet aspect. Les participants au forum suggèrent ainsi à l’Académie des finances participatives de multiplier ses actions d’éducation financière auprès du grand public afin de mieux faire connaître le secteur et ses produits. De même, les recommandations, formulées à l'issue de l’évènement, insistent sur l’importance de sensibiliser les particuliers, les professions libérales et les entreprises aux avantages de déposer leurs fonds auprès des établissements de la finance participative et au dynamisme que cela conférerait à l’ensemble du secteur.
Les dépôts à vue auprès des banques et fenêtres participatives couvrent à peine 36% des financements mobilisés par le secteur. D’ailleurs, recommande le symposium, les banques et fenêtres participatives sont appelées à intensifier leurs campagnes de communication à l’adresse du grand public afin de faire connaître leurs produits et services et drainer de nouveaux clients. Ce qui aura la vertu de mobiliser davantage d’épargne et collecter plus de fonds.
Les établissements bancaires participatifs ont également tout intérêt à innover afin de développer de nouveaux produits d’épargne par exemple le dépôt des métaux précieux. La diversification des produits de financement figure aussi parmi les recommandations du symposium. Il s’agit, selon les experts, de développer des produits adaptés aux besoins de la clientèle au lieu de copier les offres de la finance conventionnelle. Le symposium souligne, en outre, la nécessité de mener une étude afin de mieux appréhender les raisons du déficit des dépôts à vue et développer des solutions à la lumière d’expériences internationales dans le secteur.
Dans l’assurance Takaful, les intervenants aux symposium insistent sur la nécessité pour l’Académie des finances participatives de mettre en place des programmes d’éducation financière dédiés avec l’édition d’un livret pédagogique détaillant les différents produits de l’assurance Takaful. Comme pour les banques participatives, les experts exhortent les compagnies d’assurance Takaful à intensifier leurs efforts de communication afin de mieux faire connaître leurs produits et s’assurer un bon positionnement sur le marché de l’assurance. De même, le segment de l’assurance participative devra développer d’autres produits d’épargne.
Pour ce qui est du marché des capitaux, le symposium recommande de parachever le cadre juridique régissant les Sukuks en plus de l’accélération du processus de mise en place des circulaires relatives aux Sukuks de financement et d’investissement. Les experts suggèrent enfin l’intégration des nouvelles technologies dans le secteur afin de développer la digitalisation des produits de la finance participative pour en faciliter davantage l’accès au grand public, aux professionnels et aux entreprises.