06 Mars 2023 À 09:10
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C'est, dans ce sens, que les premières paroles d'ouverture ont été prononcées, respectivement, par Mohamed Hani, le secrétaire général de l'Association Les Amis du Cinéma, et Sara Regragui, directrice adjointe de la Fondation du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, qui ont tous les deux insisté sur le fait que cet événement est prêt à s'ouvrir sur d'autres horizons et sur des valeurs partagées par différentes cultures. Sachant que le cinéma est quelque chose de nécessaire pour pouvoir communiquer avec tous les peuples de la planète.
Pour concrétiser ces visions d'avenir, le festival franchit un nouveau pas, en ouvrant une fenêtre pour les jeunes à qui il donne la chance de proposer des projets de films, dont les trois gagnants auront des prix et un soutien financier. «Pour la première fois, nous allons organiser les Journées de Tétouan pour l'industrie cinématographique afin de donner la chance à ceux qui ont des projets de films de rencontrer des producteurs et des distributeurs des pays méditerranéens. Puis, il y aura, également, un atelier de formation de quatre jours, au profit de douze étudiantes et étudiants des écoles de cinéma. L'objectif est d'accompagner ces jeunes talents dans leur premiers pas dans le cinéma, afin d'enrichir la scène cinématographique avec des idées et des créativités nouvelles», souligne le président du festival, Ahmed Housni.
En effet, ce festival se veut une ouverture et un tremplin pour la jeunesse, d'où la sélection de 12 courts métrages en ligne pour les faire concourir dans le but de soutenir les gagnants jusqu'aux phases finales de leurs projets. Ces 12 films seront départagés par un jury composé de Sarim Fassi Fihri, Lydia Zimmermann, Galal El Zaky et Yasmina Nini Faucon.
Pour la compétition officielle, douze longs métrages ont été choisis pour concourir entre eux pour le Palmarès du festival et le Prix de la critique, et ce par deux jurys. Le premier est composé de Zeki Demir Kubuz (président), Anna Ycobalzeta (Actrice, Espagne), Hala Khalil (Réalisatrice et scénariste, Égypte), Nada Azhari Gillon (Critique de cinéma et autrice, France) et Valerio Carando (Professeur en histoire des arts visuels, Italie).
Celui du Prix de la critique est formé de Safaa Ellaisy (Actrice et monteuse de cinéma, Égypte), Lourdes Palacios (Critique et président de l’Association des écrivains) et Ahmed Boughaba (Critique de cinéma et scénariste, Maroc).
Pour l'ouverture de cette 28e édition, deux hommages ont été rendus à deux réalisateurs qui ont un brillant parcours et une vision propre à chacun. Il s'agit de l'Italien Daniel Vicari, un cinéaste engagé, toujours à la recherche de la nouveauté et dont les œuvres sont très appréciées. Dans son petit mot, il a évoqué le travail du réalisateur égyptien Tawfik Saleh, en faisant référence à son film «Les dupes», sorti en 1972, qui raconte la fuite des Palestiniens dans des conditions atroces.
«Aujourd'hui, nous aussi nous devons évoquer la situation contemporaine dans notre mer méditerranéenne qui est plus complexe et plus tragique que ce que nous pensons, sans être liés à la politique ni au pouvoir pour parler plus librement de cette situation», dit-il. Le deuxième hommage a été rendu au Marocain Hassan Benjelloun qui s'est dit très heureux de recevoir cet hommage dans ce festival pour lequel il est resté très fidèle. «Dans ce festival, j'ai appris énormément de choses. J'ai appris comment voir un film et comment le débattre. Comme j'apprécie la qualité du choix des films et des invités».
Toutefois, les organisateurs ont choisi le long métrage «Queens» pour ouvrir cette édition. Ce film raconte l'histoire de trois femmes poursuivies par la police. C’est une longue cavale où les protagonistes vont traverser l’Atlas, ses roches rouges, ses vallées en fleurs et finalement rejoindre le Grand Sud et l’Atlantique.