Économie

Transport public urbain : le ministère de l'Intérieur va revoir le modèle d'accompagnement financier

Le ministère de l’Intérieur planche sur le renouvellement du modèle d’accompagnement financier par l’État au transport urbain. Une étude devra ainsi être lancée, début septembre prochain, pour décliner une nouvelle politique de l’État dans l’appui financier à ce secteur. La Feuille de route couvrira une période de 15 ans avec un schéma de transition de 5 ans.

09 Août 2023 À 10:05

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Le département de l’Intérieur entend développer un nouveau modèle d’accompagnement financier du transport public urbain. Le ministère devra commanditer, le 8 septembre prochain, pour 4 millions de dirhams l’étude devant servir de base à l’élaboration d’une nouvelle politique. Le consultant retenu aura donc à proposer un projet de politique générale à adopter par l’État en accompagnement du secteur du transport public urbain, sur une période de 15 ans. De même, il s’agira de décliner un nouveau mode de gouvernance en se basant sur un diagnostic institutionnel.

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À partir des documents de planification stratégique de l'administration et des résultats du diagnostic, un document de politique générale de l’État en accompagnement des collectivités territoriales pour le secteur du transport public territorial. Cette politique spécifiera, en fonction des objectifs stratégiques retenus, les domaines d'intervention de l'État et les interactions, influences et impacts mutuels de ces domaines. Durant cette phase, le consultant préparera une Feuille de route qui, partant de la situation actuelle, listera et explicitera l'ensemble des actions à mettre en œuvre pour permettre le déploiement de la nouvelle configuration institutionnelle, y compris les mesures d'accompagnement à prévoir. «La Feuille de route constituera un document programmatique, dans un horizon temporel à proposer pour la transition de deux à cinq années qui précise les objectifs à réaliser, les actions à mener par objectif, les intervenants dans chaque action, les moyens et les responsabilités de chaque intervenant», précise l’Intérieur.

Les actions pourront être priorisées et les liens causaux doivent être identifiés entre les différents champs et les actions de la Feuille de route. Les moyens à mobiliser doivent également être programmés, notamment en termes de ressources juridiques, informationnelles, organiques et financières. Le consultant proposera en outre un système de pilotage, de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du programme de transition.

Pour rappel, le Maroc avait lancé en 2010 la Stratégie nationale des déplacements urbains afin d’établir un système «efficace», de «qualité», au «moindre coût», «respectueux» de l’environnement et garantissant une «viabilité financière durable», avec priorité au transport en commun. Cette stratégie est appuyée par le Fonds d’accompagnement des réformes du transport routier urbain et interurbain (FART) lancé en 2007, destiné à financer les besoins des villes en termes de transports urbains. FART est l’un des principaux contributeurs aux grands chantiers de transport en commun, dont les projets de Tramway à Rabat et Casablanca, des programmes de renouvellement des taxis dans diverses villes, ainsi que des projets de Bus à haut niveau de service à Marrakech et Agadir.r> 

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