20 Avril 2023 À 16:44
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Malgré les réformes et les initiatives engagées pour sa modernisation, le secteur du transport et de la logistique enregistre de faibles performances qui ne se hissent pas à la hauteur des ambitions et aspirations souhaitées. Selon les déclaration du ministre du Transport et de la logistique, Mohammed Abdeljalil, qui intervenait mardi dernier devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, le secteur souffre toujours d'une faible structuration et de la fragilité économique et sociale des professionnels, ce qui limite sa compétitivité et son efficience. Cette fragilité s’est accentuée, ajoute le ministre, par le déclenchement de la crise sanitaire, la fluctuation des prix du carburant, ainsi que l’éclatement de la crise économique mondiale qui ont compliqué les approches et les initiatives à mettre en place pour surmonter les répercussions négatives de ces crises sur la rentabilité de l'entreprise du transport, en particulier sur ses équilibres financiers.
Pour surmonter cette situation et identifier des solutions adaptées aux insuffisances structurelles du secteur tout en accélérant le rythme des réformes, le ministère a œuvré en étroite concertation avec les différents acteurs afin d'étudier toutes les voies possibles pour moderniser le secteur et développer ses performances. Des rencontres de concertation ont permis d’identifier quatre grandes orientations :
Le département de tutelle table sur la mise en place d’un nouveau système de gouvernance permettant une plus grande coordination entre les acteurs publics. Selon le ministre, il sera question également d’accélérer l’élaboration des schémas directeurs régionaux des zones logistiques et de mobiliser le parc immobilier nécessaire à la création de nouvelles stations logistiques (à Kénitra, Fès, Beni Mellal, etc.), et la poursuite des travaux de la station logistique d'Aït Melloul à Agadir. Il est prévu également d’encourager les conglomérats de petites entreprises dans le secteur afin de permettre l'émergence d'acteurs répondant aux standards internationaux et renforcer le volet du contrôle et de la réglementation.
Il convient de souligner que le secteur du transport routier regroupe, selon les chiffres dévoilés lors de cette rencontre, pas moins de 105.000 entreprises de transport disposant d’un parc composé de 281 000 véhicules (motorisés) et employant plus de 357.000 chauffeurs, dont 145.000 sont chauffeurs de taxis (des deux types).r>S’agissant du transport routier de voyageurs, le secteur compte plus de 1.800 entreprises, dont 58% appartiennent à des personnes physiques. Ces entreprises disposent de 1.695 véhicules dont la durée moyenne de leur vie est estimée à 13 ans. Enfin, le secteur touristique regroupe 1.825 entreprises et compte 7.431 véhicules dont leur durée moyenne de vie est estimée à 6 années.
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