22 Avril 2023 À 13:30
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Après cinq mois d’accalmie, la situation épidémiologique au Maroc a commencé à changer de visage. Une légère hausse de cas de la Covid-19 a été constatée depuis la semaine du 17 avril. Elle se poursuit encore cette semaine.
D’après le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique, Mouad Mrabet, cette hausse augure de l’arrivée d’une vaguelette. Il s’agit d’une nouvelle vague, certes, mais qui n’est pas aussi risquée que celles ayant déjà frappé le Maroc durant ces dernières années. Dans un post publié sur son compte LinkedIn, l’épidémiologiste confirme que la vaguelette sera effectivement moins sévère et surtout moins virulente en comparaison avec les anciennes vagues. M. Mrabet a souligné, à cet égard, qu’aucun nouveau variant ou sous-variant plus sévère que ceux qui sont déjà connus au Maroc n’a fait son apparition à ce jour.
Joint par «Le Matin», Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, explique que sur le plan purement scientifique, cette vaguelette était attendue. «Ceci a aussi eu lieu dans d’autres pays», note-t-il avant de préciser qu’en attendant que le virus devienne véritablement saisonnier, de petites vaguelettes continueront à faire leur apparition. «Ces vaguelettes sont déclenchées par certains éléments», explique-t-il.
Au Maroc, souligne l’expert, la nouvelle vague a été déclenchée par les rassemblements familiaux du mois du Ramadan. Il cite, à titre d’exemple, les rencontres des familles pour la rupture du jeûne et les «Tarawihs». Interrogé sur l’évolution de la situation dans les semaines à venir, Dr Hamdi indique qu’une hausse des cas Covid-19 dans les semaines à venir est attendue surtout que Aïd Al Fitr connaît aussi des rassemblements familiaux.
«Les nouvelles vaguelettes s’estompent très rapidement et les pics ne sont pas très importants», rassure Dr Hamdi. Pour lui, ce sont les personnes vulnérables, notamment celles âgées et celles ayant des maladies chroniques qui auront plus de risque à développer des formes graves de la maladie, d’où la nécessité de les protéger. «Les personnes qui contractent le virus doivent rester chez elles, suivre leur traitement et ne pas exposer leur entourage au risque de contamination», recommande le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique. L’épidémiologiste recommande aussi aux personnes n’ayant pas complété leur schéma vaccinal de se faire vacciner le plutôt possible. Les deux experts mettent en garde contre les rumeurs qui circulent au sujet de la vaccination. Celle-ci, rappelle Dr Hamdi, a permis de sauver des vies.r>À noter que le ministère de la Santé et de la protection sociale procédera à la publication, à nouveau, d’un bulletin hebdomadaire pour informer les citoyens de l’évolution de la situation épidémiologique.
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