Bourse: Le début de la série noire ?
Pas dramatique mais presque. Avec une baisse historique, ce début de semaine risque d'être le prélude d'une série noire à la Bourse de Casablanca. Le tassement de l'activité, qui se complique à mesure que dure le désengagement des investisseurs institutio
En tout cas, chez nous, il n'est pas dit que la poursuite de la baisse va s'arrêter. Désormais, il va falloir prendre en ligne de compte les déséquilibres d'un contexte instable où les certitudes d'hier cèdent la place aux inquiétudes d'aujourd'hui.
Rien n'est moins sûr, mais la baisse de 1%, en cours de séance, ne traduit-elle pas l'angoisse des petits porteurs. Aux pertes cumulées depuis le début de l'année, le marché casablancais vient d'essuyer un nouvel échec. D'un simple revers de la main, le principal indice de la place, IGB, tombe à 611,49 points, en baisse de 0,80%, pour un volume d'échanges pingre et ridicule. Avant la clôture, l'IGB chuchotait avec les 610 points, en repli de 1,02%. Une baisse historique qui pousse la contre-performance à -7,13%.
En fait, toutes les valeurs ou presque, sans distinction, ont été dégradées, dans un marché mal en point. La journée d'hier, lundi, a totalisé un volume transactionnel de seulement 7,4 MDH (on one way) dont l'essentiel est drainé par les grandes capitalisations: ONA; Samir et Sonasid. Ces trois valeurs devaient représenter près de 54% des transactions. Ce fut donc une journée difficile pour la plupart des valeurs traitées. Les titres ONA, Managem, Samir, Wafa Assurances, CIH et Centrale Laitière ont enregistré des baisses variant entre -1% et -1,67%. Les plus fortes baisses de la journée ont touché quelques valeurs bancaires, notamment BNDE et Wafabank, qui perdent respectivement 5,56% et 2,67%. Le secteur agroalimentaire continue d'être malmené. Les principales valeurs de ce compartiment ( en particulier Lesieur et Cosumar) n'ont pas pu éviter la détérioration de leurs cours. Même situation pour les cimenteries: Lafarge et CIOR se sont effritées, alors qu'elles affichent les meilleurs résultats d'exploitation, par rapport à l'ensemble des sociétés cotées.
Dans ce contexte un peu tendu où tous les scénarios sont envisageables, la fuite vers les placements sécurisés (obligataire, Bons du Trésor, assurance-vie, dépôt à terme...) non seulement elle se justifie mais elle explique la "vente au mieux” des actions. L'effet moutonnier risque probablement de s'amplifier.