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COP-7 : le consensus de Marrakech

Le regain de scepticisme qui avait entouré le début des travaux de la septième session de la conférence des parties à la convention cadre des 110ns Unies sur les changements climatiques (COP-7) semble de plus en plus s'estomper pour céder la place à un

03 Novembre 2001 À 22:01

A Marrakech en effet, bien des signes avant coureurs se sont profilés permettant de donner des réponses aux effets des changements climatiques, à la défense des intérêts nombreux, à la légitimité des droits des pays en développement que d'aucuns estiment qu'elle ne saurait être empiétée… Reste que les assises du Sommet mondial de Marrakech ont revêtu une consonance eu égard au "climat des négociations” qui a prévalu depuis le début des travaux.
Les sessions formelles ont ainsi été régies par des règles de procédures transparentes généralement bien diffusées et accessibles à toutes les parties et observateurs accrédités. Idem pour les sessions informelles, les groupes de contact et les sous-groupes thématiques. Somme toute, force est de dire que ce sont-là autant d'ingrédients devant permettre à la communauté internationale présente à Marrakech de relever le défi d'une gestion maîtrisée des changements climatiques et de sortir avec des solutions internationales pour l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto et traduire les nombreuses clauses de la convention en mesures concrètes.
C'est que cette "grande scène de négociations internationales sur les changements climatiques” qui a lieu à Marrakech a permis de cerner à leur réelle portée les enjeux climatiques qui, fait-on valoir à la COP-7, sont très sévères sur les écosystèmes et les pays.
Au niveau global, on s'attend ainsi à l'augmentation des températures et des niveaux des mers… et à des événements extrêmes du temps. Sur le plan local, les changements climatiques exacerberont la fréquence et la magnitude des sécheresses avec comme conséquences des effets pervers sur la sécurité alimentaire et celles des ressources hydriques. Les zones côtières peuvent souffrir et les régions cycloniques courent des risques particuliers.
De quoi en être tout retournée. Il est vrai que les pays à grande capacité financière et technologique peuvent tirer leur épingle du jeu et s'adapter à ses impacts climatiques. A contrario, les pays en développement avec leurs ressources limitées, en souffriront davantage.
A Marrakech en effet, on s'évertue à dépister les moyens et à même de donner le punch nécessaire pour aider les pays industrialisés à satisfaire leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effets, de serre et d'accompagner les pays dans la voie d'un développement «propre». Et c'est justement les diligences en faveur des pays en développement en général et de l'Afrique qui retient l'attention. Pour le continent, en l'occurrence, qui a eu son lot de désagréments climatiques, extrêmes, il faut, explique-t-on, rectifier le tir en matière de financement prévu pour l'adaptation des PVD «La création d'un véritable fonds d'adaptation devrait constituer une panacée». Une mesure qui gagnerait à être consolidée par l'octroi d'une aide financière aux PVD, en particulier aux PMA et parmi eux, aux petits Etats insulaires en développement. Objectif : leur permettre de continuer à déterminer, évaluer et hiérarchiser leurs besoins en matière de renforcement d'une manière simple et rapide, de la mise au point du transfert des technologies, les délégués ont mis en évidence l'importance que revêt la mise en place d'un système incluant un inventaire des technologies écologiquement rationnelles et un prototype d'un mécanisme d'échange d'information basé sur la toile. La Suisse et l'UE ont ainsi plaidé pour des concertations pour stimuler la mise au point de ces technologies et savoir-faire propres à faciliter, l'atténuation des changements climatiques et l'adaptation à ces processus.
La Chine et le G77 proposent à cet égard l'éventualité d'un financement continu, tandis que l'Arabie Saoudite, appuyée par la Chine, le Pérou et le Panarma ont mis en évidence tout l'intérêt que revêtent les transferts de technologies et des données s'y rapportant.
Au total, autant de volets qui, abordés avec sérénité et transparence, prouvent que lors des premiers travaux de la rencontre de Marrakech les négociations multilatérales au sein des 110ns Unies devraient aboutir à des engagements concrets… et ce, qu'elles que soient les difficultés et les différences.
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