COP 7 : vers la ratification du protocole de Kyoto
L'Union européenne a salué samedi le succès obtenu à Marrakech sur la mise en oeuvre du protocole de Kyoto de lutte contre les changements climatiques, jugeant que celui-ci avait été “sauvé”.
>“Le protocole de Kyoto a été sauvé”, a déclaré le secrétaire
MAP
10 Novembre 2001
À 21:28
Le succès de la 7ème Conférence des parties à la convention-cadre des 110ns Unies sur les changements climatiques (COP-7) permettra la ratification du protocole de Kyoto avant le Sommet mondial pour le développement durable, prévu en 2002 à Johannesburg, a affirmé M. Mohamed El Yazghi, président de la conférence.
S'exprimant, samedi matin à Marrakech, à la clôture des travaux de cette conférence de treize jours, M. El Yazghi a souligné que les résultats de cette grande manifestation internationale constituent un jalon dans l'histoire des négociations sur les changements climatiques et garantiront sans nul doute la mise en œuvre des mécanismes du protocole.
Après avoir relevé qu'aujourd'hui, la menace des changements climatiques est réelle, le président de la COP-7 a indiqué que le réchauffement de la planète n'est pas uniquement le fait des réactions physico-chimiques mais aussi le résultat de processus vitaux profondément perturbés par des activités humaines.
Cette évolution a un impact direct sur plusieurs secteurs de l'activité, a-t-il ajouté, faisant remarquer que depuis la signature de la convention-cadre à Rio, la communauté internationale avait décidé de faire face aux menaces des changements climatiques.
A cet égard, il a insisté sur la coopération multi110nale et le soutien des actions au niveau 110nal, estimant par ailleurs que les nouvelles technologies représentent sans doute un des principaux leviers pour atteindre cet objectif.
M. El Yazghi a, d'autre part, souligné la nécessité de recourir aux sciences sociales pour obtenir l'éclairage nécessaire sur l'évolution de nos sociétés dans la perspective de renforcer leurs efforts d'adaptation en vue de compléter l'approche d'appréhender les changements climatiques.
L'effort d'adaptation peut aider à assurer le développement durable et faire la lumière sur la synergie entre la croissance économique, l'équité sociale et la prolifération des ressources naturelles, a-t-il conclu.
Par ailleurs, les différents intervenants lors de la séance de clôture, samedi matin à Marrakech, de la 7ème conférence des parties à la convention-cadre des 110ns Unies sur les changements climatiques (COP 7), ont rendu un hommage appuyé au Maroc pour son rôle pionnier dans l'aboutissement de cette rencontre.
Le délégué russe a souligné que les résultats de la COP 7 ouvrent la voie à la ratification du protocole de Kyoto par tous les pays, dont la Fédération de Russie qui envisage actuellement l'avenir avec espoir. Les accords de Marrakech sont un outil performant pour surmonter les effets négatives de l'incidence anthropique sur le système climatique, a-t-il précisé. Pour le Japon, les résultats de la conférence de Marrakech constituent une étape décisive sur la voie de la ratification du protocole en 2002, faisant part de son engagement à prendre les mesures appropriées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Au nom du groupe des 77 + La Chine, le délégué iranien a qualifié cet événement de moment mémorable pour la communauté internationale toute entière. Avec les accords de Marrakech, nous arrivons à la fin d'un long parcours conduisant à la ratification du protocole de Kyoto, a-t-il ajouté. De leur côté, les Etats-Unis ont remercié toutes les parties qui ont contribué à la réussite de cette conférence.
Intervenant au nom du groupe africain, le délégué nigérian s'est félicité de ces résultats, rappelant que le groupe avait appelé, à l'ouverture de la COP 7, la communauté internationale à un effort soutenu en matière de protection de l'environnement.
Il a également souligné la nécessité d'approvisionner les formules en place selon les dispositions du protocole pour permettre aux pays en développement de jouir de leurs droits.
Le Sénégal a, pour sa part, relevé que cette rencontre est la première à se tenir dans un pays africain et musulman, se félicitant de l'ouverture d'esprit et de la compréhension que les participants ont manifestées vis-à-vis des problèmes et des besoins des pays les moins avancés (PMA).