Cholesterol et Ramadan : les zones d'ombre
Chercheurs et nutritionnistes ne cessent d'affirmer que l'excès alimentaire et les aberrations diététiques dont regorge le mois de Ramadan laissent un impact indéniable sur l'équilibre métabolique, notamment sur l'élément fondamental de ce métabolisme: le
Le jeûne du Ramadan jumelé à un strict respect de certaines règles hygièno-diététiques pourrait s'avérer une panacée bienfaisante contre de nombreux maux du quotidien. Malheuresement par notre manque de sagesse hygiéno-diététique, ce mois se transforme en grand perturbateur de la santé (troubles gastriques, cholestérolémie..... ). L'augmentation ou l'aggravation de ces maux sont dues aux mauvaises habitudes alimentaires qu'on adopte durant ce mois. En effet, il existe une relation très étroite entre la plupart des maladies et une alimentation déséquilibrée. Une alimentation trop riche en graisse, par exemple, peut entraîner une élévation du cholestérol.
Ce dernier est un lipide vital qui remplit un certain nombres de fonctions importantes. Il contribue, en outre, à l'édification des parois cellulaires et à la constitution des resérves de l'organisme. Pourtant cet élément essentiel de l'équilibre biologique peut devenir un dangereux ennemi de la santé, pour peu qu'il dépasse le taux sanguin de 2,5g par litre.
Un taux élevé de cholestérol constitue le premier facteur de risque de l'athérosclérose qui est la cause de toutes les maladies cardio-vasculaires ischémiques qui représentent encore la principale cause de mortalité dans le monde. L'athérosclérose est une affection des vaisseaux sanguins qui touche le plus fréquemment les artères qui approvisionnent le myocarde, le cerveau, et en sang. Elle résulte de l'épaississement et du durcissement des artères résultants de dépôts graisseux successifs. L'excès de cholestérol dans le sang se dépose, en effet, sur les parois des artères réduisant leur diamètre et donc l'oxygé110n et ainsi, l'alimentation des territoires que ces artères doivent irriguer s'en trouve forcément entravée. Ces dépôts de graisses sont responsables de dégâts importants, notamment l'angine de poitrine, l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire cérébral....
Ces excès de cholestérol peuvent être modifiables par des interventions touchant au mode de vie, en particulier à l'alimentation. Les spécialistes prétendent «qu'un sujet dépend si étroitement de la qualité de graisse ingérée qu'on peut prédire assez exactement son taux de cholestérol quand on connaît son régime». Donc, une réduction du taux de cholestérol passe par un choix particulier des matières grasses dans l'alimentation : il est nécessaire de privilégier les matiéres grasses insaturées (présentes dans les huiles végétales et certaines graisses oléagineuses, ainsi que dans les poissons) et de réduire les matiéres grasses saturées (contenues dans le beurre, le fromage, certaines viandes comme le boeuf ou le mouton et de nombreux produits industriels, comme les biscuits ou les sauces, par exemple).
D'une façon générale, il vaut mieux éviter dans la mesure du possible les fritures et autres aliments riches en cholestérol.
Une alimentation saine est conseillée durant ce mois sacré, devant reposer sur le principe de base suivant: la consommation de quantités suffisantes de toutes les substances nutritives utiles à l'organisme et la suppression de tous les aliments nocifs et superflus.
Ce principe de base peut se traduire par des menus variés, adaptés aux besoins de chacun en particulier. Il existe beaucoup d'idées préconçues souvent erronées dans le domaine de l'alimentation et les spécialistes ignorent en fait encore qu'elle est la nourriture idéale pour l'homme. Il convient cependant de ne pas méconnaître le bien fondé des règles élémentaires de la diététique, et il vaut mieux en tenir compte lors de l'établissement des menus.