Condoléances de S.M. le Roi aux familles des victimes de l'accident d'autocar en France
A la suite de l'accident d'autocar, survenu dans la nuit de mardi à mercredi près d'Arles, dans le sud de la France, S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, a adressé un message de condoléances et de compassion aux familles des victimes. >Le Souve
MAP
20 Septembre 2001
À 22:54
En signe de haute sollicitude envers les familles des victimes et des blessés et tout en partageant leur peine, le Souverain a donné aux représentants diplomatiques et consulaires du Royaume en France et aux autorités compétentes à l'intérieur du territoire 110nal ses hautes instructions de ne ménager aucun effort en vue de les réconforter et de les aider à supporter les pertes qu'elles viennent de subir.v Le drame de la route qui s'est produit dans la nuit de mardi à mercredi dans le sud de la France a coûté la vie à trois femmes et trois hommes, tous Marocains. Il s'agit d'abord de deux mères de familles décédées près de leurs maris tous deux hospitalisés à l'hôpital d'Avignon pour de légères blessures. La première est Mme Bouslim Zahra, 47 ans, épouse de M. Lafhiyel Larbi, mère de six enfants, originaire de Khouribga et domiciliée à Agadir. La deuxième victime est Mme Fidi Mina, 42 ans, épouse de M. Bahnaik Abdelmajid, mère de quatre enfants, domiciliée à Casablanca. La troisième victime est une jeune fille de 17 ans, Boucataya Hind, accompagnée de son père Boucataya Rahal, 57 ans, lui aussi décédé. Les deux autres hommes morts dans l'accident sont respectivement Dchiri Driss (33 ans) et Sarjami Mohamed (36 ans).
L'autocar, qui a soudainement quitté la route peu avant minuit pour s'encastrer violemment dans une maison à la sortie d'Arles vers Nîmes, était parti mardi en fin d'après-midi de Milan en Italie, s'est arrêté à Turin avant d'entrer en France en direction de l'Espagne et du Maroc. Il tran114ait en tout dix-sept Marocains, dont un chauffeur suppléant, alors que le chauffeur principal qui était au volant au moment du drame est Espagnol. Immatriculé à Armilla, près de Granada, le véhicule appartient à une société de tran114 espagnole du nom d'Autocar Arturo SL. Toutes les douze autres personnes s'en sont sorties avec des blessures plus ou moins légères et devraient quitter les hôpitaux qui les accueillent dans les quarante huit heures. Une association locale de la ville d'Arles (département des Bouches du Rhône) a été mandatée par le parquet à les prendre en charge dès leur sortie. De son côté, le consulat général du Maroc à Marseille est mobilisé pour activer les formalités d'identification et de contacts des assurances en vue du soutien aux blessés et de la préparation des rapatriements des corps. Dès mercredi matin, une délégation du consulat général s'était rendue à Arles où elle a rencontré des membres de la gendarmerie chargée de l'enquête sur l'accident et rendu visite aux trois blessés hospitalisés dans la ville. Dans l'après-midi, le consul général, M. Ali Hmaoui, a joint la même delégation à Avignon, où tous ont rendu visite à quatre blessés et se sont enquis des conditions de leur hospitalisation. Il s'est ensuite rendu à Arles pour rencontrer les autorités locales et visiter les blessés. Dans la même journée, une délégation du consulat du Maroc à Montpellier ainsi que le consul d'Espagne dans la même ville se sont rendus à l'hôpital de Nîmes où étaient hospitalisés les cinq autres blessés.
Plusieurs Marocains du mouvement associatif de la région se sont également joints à ces visites qui ont visiblement apporté quelque consolation aux sinistrés dont certains étaient encore sous le choc. Les services médicaux ont expliqué au consul marocain que des cellules de prise en charge psychologique s'occupent des blessés, affirmant toutefois que leur état de santé n'inspirait pas d'inquiétude. Selon les témoignages de plusieurs survivants, les secours étaient rapidement arrivés sur les lieux de l'accident. Les urgences médicales d'Arles et des deux villes les plus proches, Nîmes et Avignon, étaient mises en alerte dès lors que les premières descriptions de l'accident faisaient craindre davantage de victimes en raison de l'aspect spectaculaire de l'accident et de la taille de l'autocar qui peut accueillir plus de cinquante passagers. Certains des blessés interrogés pensent que le chauffeur a dû s'assoupir et a perdu le contrôle du véhicule. Ils racontent qu'à une ou deux reprises avant l'accident, il a semblé ne pas bien tenir la route. Le chauffeur, quant à lui, aurait parlé de crevaison d'un pneu et les gendarmes affirment qu'en tout cas, il n'était pas sous l'effet de l'alcool. Ce n'est donc qu'au bout de l'enquête d'usage qu'on pourrait déterminer les causes de l'accident. En attendant, le chauffeur espagnol est en garde à vue et devrait être mis en examen. Les blessés, dont la plupart disent qu'ils dormaient au moment du drame, racontent que l'autocar avait soudain quitté la chaussée et a enfourché le petit mur de protection, avant d'aller détruire toute une partie d'une maisonnette où la seule occupante, une vielle dame de 83 ans, a miraculeusement échappé à la tragédie. Vraisemblablement, les personnes décédées étaient toutes assises du côté droit et à l'avant du véhicule. Cette partie est en effet celle qui a percuté la maisonnette et qui a été la plus fracassée du véhicule. Les médias audiovisuels français ont beaucoup fait état de cet accident qui n'est malheureusement pas le premier du genre. L'un des plus dramatiques dont se souviennent encore les Marocains du Sud de la France avait eu lieu en 1997 dans le même département des Bouches du Rhône, lorsqu'un autocar était tombé d'un pont d'autoroute faisant 11 morts marocains.