Fête du Trône 2006

Facture énergétique: la manne des cours

L'activité de production est peut-être à l'orée d'une embellie énergétique inespérée , estiment certaines sources proches du ministère. Se fondant sur les récentes chutes des cours mondiaux et sur l'incapacité des pays producteurs et exportateurs à se met

20 Novembre 2001 À 22:50

En fait, de nombreux experts pensent que les positions des pays membres et des pays non-membres de l'OPEP sont trop éloignées pour qu'on leur trouve un moyen terme dans le court terme. Ils excluent cependant que même les pays consommateurs laissent courrir une situation où la baisse continue des prix devrait entraîner des effets inverses de ce qu'on en attend. Reste que pour le moment, les entreprises marocaines devraient profiter de l'aubaine de ce revirement de tendance. Considérant que le facteur de l'énergie constitue plus du tiers du coût de production de la plupart des unités, les analystes pensent que c'est là une embellie qui ne se présentera pas de sitôt . La conjoncture économique étant avare de baisse prolongée des prix des hydrocarbures, la situation actuelle devrait être mise à profit par les entrepreneurs pour transfèrer «leur épargne aléatoire» vers d'autres rubriques d'exploitation. Selon cet avis, l'entreprise marocaine qui est généralement en retard de mise à niveau, devrait s'atteler à la tâche de faire profiter le processus d'une manne pétrolière qui pour être providentielle n'en est pas moins passagère. Mais, estiment certains observateurs, il n'y a pas que les entreprises qui devrait prendre de la graine de l'embellie actuelle : l'État également devrait en profiter. Tablant sur un redressement des cours à plus ou moins longue échéance , ces experts pensent que l'administration devrait procéder à des achats prévisionnels. Pour la seule année 2000, la facture pétrolière qui s'était inscrite en hausse de plus de 7 pour cent par rapport à la période précédente est ressortie à quelque 22 milliards de dirhams. Elle devrait augmenter de plus de quatre pour cent selon des prévisions faites antérieurement à la chute des cours mondiaux. Dans l'immédiat, la situation profite déjà à la caisse de compensation qui devrait normalement moins débourser. Mais l'éventualité d'acquisitions anticipées pose la question du stockage. Laissé à des entreprises privées où l'optique commerciale est prépondérante, l'emmagasinage des hydrocarbures n'est pas à la hauteur d'une régulation du marché sur une grande échelle. C'est sans doute à ce niveau qu'il faut également employer les gains actuels.
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