Naissance de SAR Lalla Khadija

La mendicité, un véritable fléau important

On ne cessera jamais de parler de ce fléau de l mendicité, celui-ci ayant ravagé les grandes villes du Maroc (en particulier la capitale), tout en les rendant mal fréquentées et mal vues par les citoyens 110naux et étrangers.

26 Septembre 2001 À 20:22

C'est dire que la mendicité est devenue un phénomène flagrant et fort gênant qu'il faut combattre énergiquement et lutter contre sa prolifération dangereuse et combien alarmante.
En effet, partant des petits enfants, en passant par les adolescents, les jeunes et les adultes (hommes et femmes) jusqu'aux vieillards: aucune tranche d'âge n'a été épargnée pour pratiquer ce «métier» déshonorable et nuisible pour le prestige et l'image sociale de notre pays:
Ainsi, au premier degré le tourisme qui semble-t-il commence à prendre de la couleur ces derniers temps, se trouve réellement perturbé et menacé par ce fléau de la mendicité à outrance.
Or, nous assistons journellement à des scènes d'arnaque vis-à-vis du touriste, qui, en fin de compte, pourrait décider de ne plus revenir au pays, car comme dit l'adage: «Là où il y a de la gêne, il n'a y plus de plaisir». C'est aussi vrai pour les spéculateurs en matière d'artisanat.
Du point de vue économique, la mendicité a un impact négatif, du fait que l'argent récupéré est gelé par les mendiants dans des cachettes, des habits en haillons entre autres, au lieu d'être fructifié et dépensé à bon escient, même si ces sommes d'argent sont minimes dans le cadre économique général. Dans le contexte religieux, les preceptes de l'Islam ne soulignant-ils pas qu'il faut donner l'aumône et la «Zakat» à ceux qui en ont plus besoin, c'est-à-dire le pauvre dans le vrai sens du terme, l'handicapé, le vieillard, etc...
Or, la mendicité , qui se manifeste devant nos yeux, est pratiquée sous forme de profession (souvent en famille) par des citoyens partisans du moindre effort, ne méritant pas l'aumône.
Ainsi, l'acte religieux en lui-même n'a plus de sens, ni de valeur dans le concept de la religion.
Quant au social, cette horde de mendiants harpentant quotidiennement la capitale crée ni plus ni moins une zizanie dans l'esprit du citoyen qui n'a pas les moyens de donner une pièce de monnaie (1 dh) à longueur de journée, ce qui le pousse à ressentir que lui aussi est dans une situation de pauvre, incapable d'aider autrui, même si ce dernier est vraiment un mendiant. S'agissant de leurs centres d'opération, ces derniers sont multiples, car nous les trouvons partout où nous allons; dans les marchés, les rues et les avenues, devant les mosquées, les grandes surfaces et toutes sortes de magasins, aux feux rouges, etc...
Dès lors, le paysage civil de notre société se trouve pollué, sinon à quoi ça sert d'enjoliver la capitale par des espaces verts pour donner une vision de propreté. Or à propos de propreté, c'est une, autre paire de manche qui mérite énormément de réflexion.
Mais pour, conclure, je vous pose la question: pour qui écrit-on cet article?
Pour ces mendiants analphabétes qui ne lisent pas les journaux?
Pour les citoyens marocains qui sont censés agir en conséquence et apporter leur soutien à la lutte contre la mendicité, en prenant de sages décisions, c'est-à-dire ne plus donner de l'argent à quiconque, sauf à ceux qui...?
Pour les autorités locales qui ont plein pouvoir d'éradiquer le mal à sa racine?
Alors qu'attend-on pour réagir?
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